Une enquête publique démarre ce lundi 14 septembre pour interroger les habitants de la ville et des communes environnantes sur ce projet, étudié depuis 2015.
Les éoliennes, ils n'en veulent pas. Ce lundi 14 septembre, dès 8h30 du matin, une trentaine de personnes étaient réunies devant la petite mairie de Sassierges-Saint-Germain (Indre) pour protester contre un projet de parc éolien. Il prévoit d'implanter quatre nouvelles éoliennes, à 800 mètres de la commune.
La date n'a pas été choisie au hasard : il s'agit du début de l'enquête publique menée par la préfecture de l'Indre. Elle doit durer un mois, pendant lequel les habitants de Sassierges-Saint-Germain et des communes environnantes sont invités à se prononcer sur ce projet. Pour les éclairer, plusieurs documents sont mis à leur disposition : une description du projet, une étude de danger, une étude environnementale ainsi que les avis des autorités compétantes sur le plan envrionnemental et patrimonial. L'enquête publique commence à peine mais une partie des habitants de la région est déjà opposée à ce projet, dans les clous depuis 2015.
Craintes de nuisances sonores et visuelles
En premier lieu Gilbert Blanc, maire de Mâron. Commune voisine de Sassierges-Saint-Germain, elle aussi concernée par un projet de parc éolien. "C'est une arnaque financière et écologique", martèle-t-il. Le précédent conseil municipal de sa commune était plutôt en faveur du projet. Mais Gilbert Blanc a axé toute sa campagne aux dernières municipales sur l'opposition au nouveau parc éolien : sa liste a été élue dès les premier tour.Les raisons de son opposition à l'implantation de nouvelles éoliennes sont environnementales et patrimoniales. Commes les autres manifestants présents ce lundi, il craint des nuisances visuelles, sonores, des conséquences pour la faune et la flore, mais aussi pour le tourisme, la région comptant plusieurs monuments classés. L'Unité départementale de l'architecture et du patrimoine de l'Indre a, de son côté, émis un avis défavorable quant à la poursuite de ce projet, craignant elle aussi une nuisance visuelle pouvant affecter le tourisme.
Dans sa demande d'autorisation, déposée auprès de la préfecture, le promoteur, JPénergie Environnement (JPee), assure avoir pris en compte ces paramètres et proposé un projet limitant au maximum l'impact environnemental et patrimonial.
Les habitants et conseillers municipaux des communes concernées ont jusqu'au 15 octobre prochain pour rendre leur avis.