C’est une tradition bien ancrée dans cette famille castelroussine. Noël se fête en famille, et quand on a la chance d’avoir une grande famille, c’est une raison supplémentaire de ne pas manquer cette occasion. Trois générations vont donc se retrouver autour de la table familiale ce Noël.
Un repas de Noël en famille, mais pas question pour autant d’abandonner les gestes barrière. Dans la famille, tout le monde, ou presque, est vacciné, sauf bien sûr la petite dernière âgée de quelques jours et sa grande sœur, bien trop jeune pour être concernée. Pour des raisons évidentes de sécurité, parents et enfants ne seront pas physiquement de la fête cette année. Mais dans le cœur de chacun si, ça c’est sûr. Les repas de fêtes s’organisent cette année encore pour que tout soit le plus sûr possible.
Noël, c’est chez les parents
A plus de 91 ans, Maryvonne Debry a la chance d’avoir trois fils et des brus, très attachés à la tradition de fêter Noël dans la maison familiale. "Il est normal de fêter Noël chez la doyenne de la famille" dit son fils aîné. "La seule exigence que j’ai formulé, c’est que tout le monde soit vacciné à jour ou testé avant de venir" précise Maryvonne, qui bien sûr a ses trois injections, pour la protéger des formes graves du covid-19, et une grande maison où tout le monde peut trouver sa place sans être serré les uns contre les autres. L’heure des repas reste le moment le plus délicat, où tout le monde se retrouve autour de la table. Ses petits enfants présents en ont bien conscience, d’autant qu’ils viennent de plus grosses villes comme Lyon, Paris ou Orléans, où le virus circule deux fois plus vite qu’en Berry. Tout le monde se plie aux règles familiales édictées de bonne grâce.
La table de fêtes
Jean-Baptiste, son fils aîné et sa femme sont arrivés dans la nuit dernière, pour superviser en famille, avec ses frères, la préparation du réveillon. Qui est une grosse organisation, car arrivées et départs vont se succéder tout le week-end. Jean-Baptiste nous confie que la table familiale sera dressée pour tous. "L’an passé, nous avions fait deux tables, car il n’y avait pas encore la vaccination et le dépistage. Juste les gestes barrière et les distances de sécurité. Mais finalement nous entendions les jeunes rire et s’amuser, et à notre table, les conversations étaient beaucoup plus sérieuses. Cette fois-ci, on sera tous ensemble, car les protocoles ont évolué". Il est vrai que même avec 19 convives, la table ne sera pas pleine, car elle peut accueillir 25 couverts. Jean-Baptiste explique "l’an dernier, nous avions mis une place sur deux comme recommandé. Cette année, cette recommandation a disparu. La salle-à-manger est très grande, on change régulièrement l’air en ouvrant les fenêtres, on se lave soigneusement les mains le plus régulièrement possible".
Le covid ne s’invitera pas à la table
Parmi les règles familiales qu’il faudra suivre cette année encore : le service. Pour éviter tout risque, une seule personne aura en charge le service, afin de ne pas multiplier les manipulations de plats, de verres et de couverts. C’était déjà le cas l’an passé. «"Dans la famille, les occasions de se voir et de se recevoir sont très fréquentes, même en ces temps de pandémie. Je vois mes deux fils parisiens et leurs compagnes chaque semaine, nous faisons attention, mais nous mangeons ensemble. Jusqu’à maintenant tout s’est bien passé, personne n’a été malade. On prend des précautions, l’espace et l’aération sont très importants". Pas question que le covid gâche la fête, d’ailleurs personne n’évoquera le sujet à table se promet Jean-Baptiste.
Éviter les sujets qui fâchent
"Pas question non plus de parler politique, élections, sujets qui fâchent" plaisante-t-il, car c’est de tradition dans la famille, on n’aborde jamais de sujets polémiques. Noël doit rester un temps de fête et de convivialité. Une attitude à suivre, tant il est vrai que les cris projettent les gouttelettes de salive beaucoup plus loin, au risque d’atteindre le convive en face ! "On sait qu’on aura tout fait pour éviter la contamination. Nous sommes sereins par rapport à cela. Je dois dire que la vaccination et les tests rendent les choses plus faciles. L’an passé, c’était difficile. Là, nous restons vigilants, mais notre connaissance du virus a évolué". L’an dernier, dans la famille Debry, comme dans beaucoup d’autres familles françaises, la discipline avait payé. Jean-Baptiste le confirme "pas un seul d’entre nous n’a eu le covid à cause du réveillon".