Tout un tas de maladies hivernales peuvent venir perturber les fêtes de fin d'année et remplir des services d'urgences déjà bien surchargés. Voici quelques bons réflexes à adopter pour se faire soigner sans les saturer.
Entre le retour de la grippe et de la bronchiolite, tout comme le Covid-19 qui reste bien présent, l'hiver et son lot de maladies pourrait bien venir gâcher les fêtes.
Mais comment bien se faire soigner tout en évitant d'engorger les urgences ? D’autant plus que, lorsque arrivent Noël et le Nouvel An, à ces virus et autres microbes s'ajoutent les risques d'intoxication alimentaire.
On fait le point sur les bons gestes à adopter.
Prioriser les urgences pour les cas graves
Sur leurs différents sites web régionaux, les Argences Régionales de Santé soulignent effectivement que le nombre de patients augmente de manière continue dans les urgences pendant des fêtes.
Alors pour éviter d’engorger ces services, elles rappellent qu’il est important de ne les appeler ou de ne s’y rendre qu’en cas de problèmes graves.
Se faire vacciner est un geste simple et reste le moyen le plus efficace pour prévenir les formes graves des infections grippales et du Covid-19.
ARS Pays de la Loire
De ce fait, en cas d'intoxication, de rhume, de fièvre ou de toux, le premier réflexe à avoir est d'appeler un médecin traitant. Mais, à l'heure où les déserts médicaux gagnent du terrain, le risque est de se retrouver face à des cabinets clos ou à des refus de consultation.
C’est pourquoi le Centre Hospitalier Départemental (CHD) de Vendée recommande notamment "d’appeler le 116 117 pour les soins non programmés relevant de la médecine générale et le 15 pour les urgences vitales."
D’autre part, l’ARS des Pays de la Loire insiste sur l’importance de la vaccination. Sur son site web, elle note ainsi qu’il s’agit d’une des armes les plus efficaces de protection contre la grippe.
Cela, alors qu’une forme de lassitude vaccinale se fait ressentir en France : d’après l’Assurance maladie, depuis le 15 octobre, les ventes de vaccins sont en baisse d’environ 10 % par rapport à l’année dernière.
Les urgences en crise
Des bons gestes importants à suivre, d'autant plus que, dans la région, la situation des urgences ne s’améliore toujours pas.
Le service de l’hôpital de Luçon, en Vendée, va à ce titre être fermé pendant plusieurs nuits entre Noël et le jour de l'An. Cela, une nouvelle fois, à cause d’un manque de médecins remplaçants pour en assurer le bon fonctionnement.
De ce fait, l’accueil de nuit de ces urgences va être suspendu dès ce lundi 23 décembre 2024, 18 h 30, au mardi 24 décembre 2024.
Et cette même musique va être répétée pendant toute une semaine : du mercredi 25 décembre 2024, 18 h 30, au jeudi 26 décembre 2024, 8 h 30 ; du vendredi 27 décembre 2024, 18 h 30, au samedi 28 décembre 2024, 8 h 30 ; du samedi 28 décembre 2024, 18 h 30, au dimanche 29 décembre 2024, 8 h 30 puis du dimanche 29 décembre 2024, 18 h 30 au lundi 30 décembre 2024, 8 h 30.
Filtrer les entrées
Concrètement, à partir de 18 h30 ces jours-là, les soignants vont commencer à filtrer les patients à l’entrée. "On ne peut pas fermer les portes à une heure précise, alors on trie les patients", nous avait détaillés Maxime Lebigot, infirmier lavallois et coprésident de l'association des citoyens contre les déserts médicaux, lors d’une interview en août 2024 à ce propos.
Le CHD Vendée assure quant à lui que cette forme de régulation doit permettre de “sécuriser la prise en charge des urgences vitales, en priorisant les urgences les plus sévères et les patients à risque d’évolution défavorable de leur état de santé.”
Les services d’urgences de Luçon ne sont pas les seuls à bout de souffle. En Mayenne aussi, ils sont sous tensions. Cela "à la suite de départs ou arrêts maladie", informe l'ARS des Pays de la Loire.
Dans un communiqué, le syndicat Force Ouvrière du Centre Hospitalier Nord Mayenne soulignait également la situation inquiétante de leurs urgences, la qualifiant de “plus que préoccupante pour les prochains jours”.
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