Un radiologue a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur ses patientes par la cour d’appel de Bourges, le 21 mars 2024. Il exerçait dans les centres hospitaliers de Châteauroux et Romorantin.
La cour d’appel de Bourges a reconnu le radiologue castelroussin poursuivi pour des agressions sexuelles sur plusieurs de ses patientes, coupables. Ses victimes étaient principalement des femmes âgées, ou souffrant de troubles cognitifs, l’une d’entre elles était en phase terminale. Quatre plaintes avaient été déposées pour agression sexuelle pour des faits entre 2012 et 2018. Elles décrivent toutes des attouchements au niveau de leurs parties intimes ou de la poitrine. Deux des plaignantes décrivent également une pénétration digitale. Deux autres victimes ont aussi affirmé au cours de l’enquête que le radiologue se serait masturbé ou touché le sexe tout en commentant ces agressions sexuelles.
Des touchers vaginaux pour « rassurer » les femmes
À la barre, l’homme de 54 ans a nié les faits, évoquant un « complot » avant de se rétracter, du « racisme » envers ses origines du Burundi ou encore des « hallucinations » de certaines patientes, comme le rapportent nos confrères de la Nouvelle République. Il a finalement parlé de touchers vaginaux pratiqués pour « rassurer » ces femmes. Mais sa défense n’a pas convaincu le procureur, Eric Maillaud qui a mis en avant la souffrance des quatre plaignantes : trois avaient été admises au centre hospitalier de Châteauroux et la quatrième au centre de Romorantin.
Interdiction d’exercer à vie
En première instance, le radiologue avait déjà été condamné à cinq ans d’emprisonnement, dont quatre avec un sursis probatoire de trois ans ainsi que 3 000 € de dommages et intérêts et une inscription sur le fichier des délinquants sexuels. En appel, sa peine a été alourdie puisque la cour d’appel de Bourges a suivi les réquisitions du procureur général et le radiologue écope d’une interdiction définitive de la pratique de la médecine.