Accueillir 600 athlètes et jusqu'à 5 000 visiteurs entre juillet et septembre relève du défi pour Châteauroux et l'Indre. Si les solutions d'hébergement sont trouvées pour les délégations, les réservations se multiplient dans les hôtels, campings, et autres gîtes. Et si c'était une opportunité pour accueillir de nouveaux habitants ?
Avant même que l'annonce soit officielle en juillet 2022, les hôtels de Châteauroux ont commencé à recevoir les premières demandes de réservation de chambres pour les Jeux olympiques et paralympiques à l'été 2024.
Les athlètes participant aux épreuves de tir, organisées à Déols dans l'Indre, pourront être hébergés sur deux sites : le pôle d'enseignement supérieur international, occupé aujourd'hui par United World, propriétaire de La Berrichonne Football, et le lycée professionnel Blaise-Pascal.
Renaissance de friches
Pour compléter l'offre d'hébergement, la Ville de Châteauroux a racheté l'ancienne chapelle Saint-Denis, désacralisée, pour la transformer en appart'hôtel. 77 places seront prêtes pour accueillir les délégations fin juin 2024.
"C'est une belle opportunité pour le territoire de reconvertir cette friche pour accueillir des athlètes pendant les Jeux olympiques et par la suite, des salariés et commerciaux d'entreprises locales qui peinent à ce loger", explique Gil Avérous, maire-président de Châteauroux Métropole.
Coût de l'opération : 8 millions d'euros, subventionnés par l'État, la Région et le Département. Châteauroux a déjà inscrit 500 000 euros de budget à destination des hôtels de la ville pour les aider à monter en gamme. Une dizaine a déjà entamé des travaux de rénovation. "Ça représente 15 à 20% de notre investissement pour refaire quatre salles de bains, illustre Vincent Martin, gérant de l'hôtel Continental. Ça nous permettra peut-être d'en refaire une cinquième !"
Réservations prématurées
Au camping du Rochat, sur le site de Belle-Isle, traditionnellement l'ouverture des réservations pour la saison se fait à l'automne. "On a dû démarrer en février", explique Najat Adam, agent d'accueil.
Les capacités d'hébergement sur l'Indre sont suffisantes. Pour se rendre sur le site des compétitions, les gens mettront de toute façon moins de temps qu'à Paris !
Véronique Gaulon, Présidente du Syndicat de l'Hôtellerie-Restauration du Berry
Les professionnels se frottent déjà les mains de cette aubaine économique. Présidente de l'UMIH Berry, l'Union des Métiers et Industries de l'Hôtellerie, Véronique Gaulon se plait à valoriser les solutions de logement sur l'ensemble du territoire. Ce sera aussi une chance pour les bars et restaurants, "encore faudra-t-il trouver les salariés !"
L'Agence d'attractivité de l'Indre de son côté, prépare son plan de promotion du territoire, pour la période des JO mais surtout pour le long terme. "On veut profiter de l'effet JO pour convaincre des familles à venir s'installer dans l'Indre", explique Thierry Bluet, Directeur de l'A2i. "3.000 emplois sont à pourvoir ! Nous, on s'occupe de toute l'ingénierie pour trouver le logement, l'emploi du conjoint, l'école et les loisirs des enfants".
Les commerçants de la ville envisagent de leur côté de décorer leurs vitrines dès le début de l'année prochaine.