À Châteauroux, le Clairefontaine du tir sportif se prépare à accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques à l'été 2024. Les équipes du centre peaufinent leur maîtrise de l'organisation de grandes compétitions.
Les 100 hectares de l'ancien site militaire ont retrouvé une nouvelle vie. La Fédération Française de Tir a investi près de 40 millions d'euros pour que les 12 disciplines officielles soient pratiquées en un seul lieu. Le Centre National de Tir Sportif réalise son rêve le plus fou : devenir site olympique !
"C'est une course contre la montre ! Il va falloir faire beaucoup de transformations d'ici à juin prochain, quand on remettra les clés du centre au COJO"
Sébastien Lebeau, Directeur du CNTS
Le 1er juin, lui et la vingtaine de salariés du site seront au service du Comité d'Organisation des Jeux Olympiques. En attendant, tous continuent d'encadrer les entraînements et compétitions qui s'enchaînent.
"On met les bouchées doucles pour que ce soit plus que parfait" reconnait Max Paturaud, chargé de mission pour le service technique fédéral. "Avec les JO, on rentre dans une autre dimension, donc on doit être au top"
Au fond des pas de tir à 10, 25 ou 50 mètres, Armand Nicolas, responsable technique de la ciblerie, vérifie et nettoie les 240 cibles. Le plomb et autres résidus sont récupérés pour être recyclés.
Dans le grand couloir de la fosse olympique, 75 machines automatiques sont prêtes à lancer 400 plateaux chacune, en composite biodégradable. "Les plateaux pour les finales libèrent une poudre colorée quand ils sont touchés" explique Nicolas Menesplier, qui a rejoint l'équipe récemment. "C'est très visuel pour les spectateurs et ça évite les contestations avec les arbitres".
Des travaux à prévoir
Tout fonctionne, tout est opérationnel, mais le cahier des charges des Jeux impose au CNTS d'agrandir les différentes tribunes, d'aménager les accès et extérieurs, ou encore d'installer une fan zone devant le stand des finales. Un permis de construire modificatif est même déposé pour répondre à toutes les exigences pour les établissements recevant du public.
Côté logistique, tout doit être optimisé pour nourrir les athlètes et les délégations. "Le reste est secret, même moi je ne sais pas comment Paris 2024 va aménager nos espace" complète Sébastien Lebeau. "Le 1er juin, ils prennent possession du site. Il sera totalement fermé et inaccessible jusqu'au 1er jour de compétition".
La course contre la montre est lancée !