Le club de Velles, dans l'Indre, organisait ces 20 et 21 janvier un tournoi de futsal sous lumière noire. Effets fluo et perte de repères garantis, pour sortir de la rengaine des tournois de fin d'année.
Un tube groovy des années 70 résonne. S'il y avait eu une boule à facettes, et on se croirait dans une soirée disco. Pourtant, sur le plancher, il n'est pas question de pas de danse, mais bien de dribbles, de passes et de tirs. Vers les buts, tant qu'à faire.
Ce vendredi 20 janvier, pendant que la neige empêchait la Berrichonne de jouer face à Avranches en National, d'autres jouaient quand même au foot dans l'Indre. Le petit club de Velles organisait, en intérieur, un tournoi de futsal. Avec une particularité majeure : tout se joue dans le noir, ou presque.
Éteins la lumière
Des lampes à lumière noir (en réalité des ultraviolets, de la lumière invisible par l'œil humain) ont été installées dans la salle. Tandis que les joueuses du soir portaient des chasubles et des traces de maquillage fluorescentes. En résulte un ballet de luminescence, à mi-chemin entre le laser game et le match de foot classique. "On a tout installé ce matin à la lumière du jour, et je n'avais qu'une hâte c'est qu'il fasse nuit, et je trouve ça génial", se réjouit Denis Carrel.
Habitué du monde du foot indrien et père d'un jeune licencié du FC Valp 36 (le club local), c'est lui qui a proposé l'idée de ce tournoi dans le noir, trouvant que "les tournois de fin de saison, ça devient un peu rengaine". Un succès, puisque près de 150 joueurs et joueuses de l'Indre ont répondu présent pour ces deux soirées de tournoi.
Noir c'est noir
Sans se laisser impressionner : "On est mis à moitié dans le noir, nos repères changent, donc les premières minutes sont compliquées", confesse Alicia Gerbaud. Salariée du FC Valp 36, elle joue ce vendredi soir avec des joueuses de la Berrichonne. "C'est inédit ! On avait peur que ça ne donne pas très bien, et finalement, on est trop contents."
La bonne humeur aura été de mise, même en voyant un peu moins les visages que d'habitude. Au moins, à Velles, tous les joueurs et joueuses sont sûrs de briller.
Reportage de Matthieu Jarry et Yves Le Bloa.