La date de fin du confinement, un "piège politico-politique tendu par la droite" selon un député LREM de l’Indre

François Jolivet, député La République En Marche de l’Indre, a réagi aux propos de Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat. Ce dernier a demandé à Emmanuel Macron de dire "concrètement" combien de temps encore va durer le confinement.

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L’heure n’est visiblement pas à l’union sacrée. Alors que le Président de la République s'apprête à faire une allocution ce lundi soir sur le confinement et la pandémie de coronavirus, l’opposition de droite en appelle à plus de clarté.

Ce lundi matin sur france info, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a déclaré qu’il attendait du chef de l’Etat  "qu'il fixe le cap, c'est-à-dire qu'il donne une perspective, mais aussi une méthode."

"Un secret de polichinelle"

"Une perspective, parce qu'il va - on le sait, très, très bien, c'est un secret de polichinelle - annoncer la prolongation du confinement, déclare Bruno Retailleau, il faut qu'Emmanuel Macron dise concrètement pendant combien de temps on a encore pour le confinement. Mais aussi comment peut-on espérer en sortir, parce qu'il faudra en sortir. On n'aura pas un vaccin avant 18 mois, sans doute."

"Les Français doivent apercevoir le bout du tunnel pour avoir confiance " a encore affirmé Bruno Retailleau au micro de franceinfo. D’après lui, "il ne faudrait pas que le confinement soit le prétexte à l'absence de stratégie pour l'après, c'est-à-dire parce qu'on aurait une pénurie à gérer de masques, de sur-blouses, de tests."
 

"Ne pas tomber dans le piège"

Sur les réseaux sociaux, les avis sur cette intervention de Bruno Retailleau étaient partagés, et des interautes rappelaient qu'une telle décision est très délicate à prendre, car tout dépend de l’évolution de la pandémie ainsi que de l'avancée des recherches sur ce virus encore méconnu.

Parmi les réactions sur Twitter, celle de François Jolivet, député LREM de l’Indre. François Jolivet sous-entend en effet que Bruno Retailleau ne cherche pas tant à connaître le "cap" d’Emmanuel Macron, qu’à le critiquer d'une manière ou d'une autre. Si le chef de l'Etat ne fixait pas clairement un cap, ce dernier serait décrié par le président du groupe LR ; ou bien il en fixerait une, et en fonction de l’évolution de l’épidémie, Bruno Retailleau présenterait cette date comme prématurée ou trop tardive.

François Jolivet souligne enfin que la fin de confinement n'est pas synonyme de retour à la normale et d'éradication du virus.
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