Départementales 2021 dans l’Indre : abstention, primes aux sortants… que retenir du premier tour des élections

Une abstention record, une majorité sortante qui caracole en tête, une gauche qui en s’unissant sort son épingle du jeu, et un RN moins présent qu’en 2015. Ce sont les  enseignements de ce premier tour des élections départementales dans l’Indre.

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Les électeurs du département de l’Indre étaient appelés à choisir entre 41 binômes pour pourvoir les 26 sièges de l’assemblée départementale. Le Président sortant, à la tête d’une majorité divers droite, Serge Descout, ne se représentait pas. A l’issue de ce premier tour, aucun candidat n’est élu, pénalisé par l’abstention et le mode de calcul des voix. Au regard des résultats, la Droite a de grandes chances de nouveau gérer le département. Le successeur désigné de Serge Descout, Marc Fleuret, devrait logiquement l’emporter au moins dans son canton, où il arrivait largement en tête. Mais ici comme ailleurs en France, l’abstention record brouille les cartes.

Le taux de participation désespérement bas

On le sait, l’Indre est généralement reconnue comme le bon élève de la Région Centre-Val de Loire , avec un taux de participation toujours supérieur à la moyenne nationale. S’il en est de même cette fois-ci, c’est avec un pourcentage extrêmement bas.

Pour mémoire en 2015, le taux de participation s’élevait à 53,19%. L’attitude protestataire des électeurs, qui cette fois-ci s’est exprimée  dans  l’abstention, se traduit, par ricochet, sur les scores du Rassemblement National. Ce parti ne sera présent au second tour que dans quatre cantons : Buzançais, la Châtre, Levroux, Valençay, alors qu’il y était dans sept en 2015.

Pour Mylène Wunch, tête de liste RN et candidate éliminée au premier tour l’étonnement est immense. "On imaginait que notre électorat allait se mobiliser, mais finalement il a suivi le reste des électeurs qui ne sont pas allés voter. Il faut se remettre aussi un peu en question et c’est pourquoi on appelle aujourd’hui en premier à voter. Quel que soit l’électeur, qu’il aille voter. On peut comprendre que leur ressenti soit que les partis politiques  ne les représentent pas, mais si les gens ne vont pas voter on ne peut pas faire avancer les chose".

La majorité départementale sort renforcée

Ce sont les grands vainqueurs de ce premier tour. Ils sont en tête dans onze cantons sur treize. Dont les trois cantons de Châteauroux. Ce dont se réjouit Gil Averous, le maire LR de la commune.

Au micro de France3 ce dernier a fait part de "sa grande satisfaction de l’ensemble des scores obtenus sur les trois cantons de la ville" un satisfecit qu’il étend à l’ensemble du département "on a des élus qui sont engagés, motivés, une entente qui sert d’exemple au niveau régional et un vrai programme de développement du territoire que portera Marc Fleuret, qui sera notre président".

Un Marc Fleuret apparemment  affecté par la faible participation à ce scrutin et qui entend bien motiver ses électeurs pour le second tour .Même s’il faut rester excessivement prudent en raison du faible taux de participation, bon nombre des candidats du premier tour devraient finir en pole position à l’issue du second. La droite sera vraisemblablement appelée de nouveau à gérer ce département pour les six années à venir.

A gauche, succès du pacte de non-agression 

La stratégie du pacte de non-agression, mis en place à l’échelle de tous les cantons s’est révélée plutôt payante pour les forces de gauche et d’écologie en présence. Chaque parti, à son niveau peut se réjouir des résultats. Même le PS qui sur le canton d’Issoudun s’était confronté à un binôme dissident, celui des conseillers sortants PS, non reconduit par les militants. Au deuxième tour, ce binôme arrivé en tête sera opposé au binôme PS. Issoudun  restera donc à gauche quoiqu’il arrive. Autre satisfaction : le canton d’Argenton-sur-Creuse où le duo Avisseau-Moisan arrive en tête. En tout, sept binômes vont se mesurer à leurs adversaires  pour ce second tour. Mieux qu’en 2015.

De l’aveu même des candidats, le taux d’abstention a été une surprise pour tous, dans un département où les élections restent un temps fort de la démocratie. Il ne reste que quelques jours pour motiver les électeurs, dans des débats plutôt inaudibles en raison des enjeux des Régionales, qui prennent largement le pas sur celui des Départementales, notamment dans les média nationaux.

 

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