Huit jours après l'arrestation d'une pharmacienne et d'un médecin, la ville de Valençay, dans l'Indre, est sous le choc. L'affaire est toujours en cours tandis que les élus locaux s'inquiètent pour la santé de la commune.
Un rideau de fer et des scellés rouges bloquent tout accès à la pharmacie. Depuis l'opération menée par les gendarmes de Vautan le lundi 28 octobre, la pharmacie du Château de Valençay, dans l'Indre, est restée fermée depuis une semaine.
Des irrégularités dans la pratique de la profession de santé auraient été constatées par la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) et par l'Agence nationale de santé (ANS) au sein de cette pharmacie valencéenne. Une pharmacienne et un médecin ont été mis en examen.
Douze infractions sont reprochées à la suspecte, allant de l'escroquerie au préjudice d'un organisme de protection social, jusqu'au faux et usage de faux en passant par l'exercice illégal de la profession de médecin. Après huit jours, l'enquête est toujours en cours.
Une onde de choc pour la commune
Pour les Valencéens, cette affaire est arrivée par surprise. "Personne n'était vraiment informé. [...] Ça nous est tombé comme ça", explique Claude Doucet, le maire de la ville.
Avec une interdiction de quitter le territoire, la pharmacienne est placée sous contrôle judiciaire. Désormais libre, le médecin exerce toujours dans son cabinet, contrairement à la pharmacienne.
Des conséquences sur la santé de la ville
Les élus locaux sont inquiets pour leurs administrés, dans un territoire particulièrement sous-doté en professionnel de santé. Il y a deux médecins généralistes sur la commune. Le maire s'interroge sur l'éventuelle fermeture de la pharmacie, ne laissant plus qu'une seule pharmacie pour 2 271 habitants. "Je ne souhaite pas que ce soit notre population qui soit impactée", insiste le maire.
Ce manque d'effectif rendrait les consultations difficiles pour les habitants. Cette affaire pourrait avoir de lourdes conséquences pour la commune. Pour l'instant, les patients concernés par cette affaire trouvent leur réponse auprès de la seconde pharmacie de Valençay.
Article écrit avec Mabel Lemoult