La malterie installée à l’entrée d’Issoudun dans l'Indre, a inauguré sa centrale solaire thermique, la plus grande installation alimentant un site industriel français.
Après la biomasse et la cogénération, le groupe international Boortmalt va désormais utiliser l’énergie solaire pour son activité très énergivore. Réduisant de plus de 2000 tonnes par an ses émissions de CO2.
La centrale solaire en chiffres : c’est bon pour la planète
Plus de 14 000 m2 de surface, 77 rangées de capteurs solaires et un projet à six millions d’euros. Voici résumée en quelques chiffres, la plus importante centrale solaire thermique industrielle de France.
Destinée à alimenter les unités de séchage d’orge du site issoldunois, cette centrale solaire est spéciale comme le précise Tim Fievez, le Directeur de l’usine d’Issoudun. "Ce ne sont pas des panneaux photovoltaïques. On ne va pas produire de l’électricité, mais de la chaleur".
Notre objectif est de réduire de 50% les émissions de CO2, d’ici 2030 sur l’ensemble du périmètre mondial de Boortmalt en s’inscrivant ainsi dans les accords de Paris sur le climat.
Yvan Schaepman CEO Boortmalt
Les panneaux installés ou capteurs solaires thermiques permettent de produire de l’eau chaude, qui sera stockée en cuve. Elle est destinée à la production de malt, qui nécessite une grande quantité de chaleur pour sa fabrication. Chaque année, cette nouvelle installation devrait générer 8,5GWH de chaleur par an, ce qui représente 10% des besoins du site.
Aujourd’hui l’énergie nécessaire au bon fonctionnement du site se répartit sur quatre sources de chaleur :
Le gaz, qui représente 50%
La cogénération qui elle fournit 15%
La biomasse 25%
Le solaire thermique 10%
Et cela ne s’arrête pas là puisqu’un projet de géothermie est également à l’étude.
À l’heure actuelle, ces choix industriels écologiques permettent d’éviter le rejet de 2100 tonnes de CO2 dans l’air soit l’équivalent des émissions annuelles de 1050 voitures.
Boortmalt filiale d’Axéréal fait de la malterie d’Issoudun la vitrine de son savoir-faire en matière de développement durable.
Malterie historique du groupe agro-alimentaire Axéréal, Issoudun est aujourd’hui un modèle d’organisation de la consommation énergétique industrielle en France. C’est pourquoi, à chaque diversification de ses sources d’énergie, inscrites dans les processus d’économie des ressources de la planète, d’autres acteurs institutionnels se trouvent associés. C’est le cas de l’ADEME, qui a financé à hauteur de 50% un projet, développé et financé par la société Kiotherm, récompensée par l’Agence Internationale de l’Energie en 2019.
Boortmalt est aujourd’hui le leader mondial de la production de malt. Grâce au rachat en 1994 par le groupe Axéréal de la malterie d’Issoudun fondée en 1984. "La malterie d’Issoudun, site de transformation historique des activités malt de la coopérative, a joué un rôle essentiel dans notre développement industriel. Et inversement, c’est aussi parce que nous avons désormais 27 malteries dans le monde, que notre premier site de production acquis il y a 27 ans existe toujours" explique Jean-François Loiseau, Président du groupe Axéréal.
Boortmalt soutient le programme des Nations Unies, visant à améliorer l’ensemble des pratiques, pour le bien des hommes et de la planète et collabore avec toutes les parties prenantes pour mener à bien l’agenda 2030. D’ici cette date, 4 objectifs fondamentaux seront menés dans les emprises du groupe :
50%de réduction des gaz à effet de serre
- 30% de réduction d’eau utilisée
- 50% d’origine d’Orges (engagées dans une culture raisonnée)
- "0" accident sur sites (grâce à des procédés de fabrication maîtrisés)
C‘est pourquoi la malterie d’Issoudun devrait connaître dans les prochaines années d’autre réalisations destinées à décarboner encore la production du site qui représente 165 000 tonnes par an de malt soit 5,5 % de la production mondiale du groupe.