Indre : une mère décide de déscolariser son enfant suite à la suppression de l’arrêt du ramassage scolaire de sa commune

C’est une décision plutôt drastique qu’a pris Isabelle Bugnet à Prissac. L’arrêt de ramassage scolaire de sa commune a été supprimé depuis juillet 2017, son enfant ne peut se rendre au collège de Saint-Benoît-du-Sault. Elle a décidé de le déscolariser.
 

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Depuis la rentrée 2017, le bus de ramassage scolaire ne s’arrête plus à Prissac dans l’Indre. Isabelle Bugnet mère d’un élève de 6ème se bat pour qu’il soit réinstauré. Car depuis deux semaines, son enfant ne va plus à l’école. Une décision prise après plusieurs mois de tractations entre la mairie, le conseil départemental et le conseil régional sans trouver de solutions perennes.

Une situation intenable pour cette mère de famille. Après de nombreux courriers à la Région, on lui a fait comprendre que son enfant devait rejoindre l’arrêt suivant, situé à 1,3 km de Prissac. Sauf que pour atteindre cet autre arrêt, il faut longer une route non éclairée et sans accotements.


« La sécurité de mon enfant est compromise. Je ne peux accepter cela. »


Avec les jours qui raccourcissent, le trajet est devenu d’autant plus périlleux. Dans un premier temps, Isabelle Bugnet avait proposé un aménagement du parcours. Mais, région et commune se renvoient la balle. Autre compromis, maintenir les arrêts à Prissac uniquement entre novembre et avril, au moment où les jours raccourcissent. Tout a été rejeté par le conseil régional ou la mairie.

Un choix de vie remis en question

La suppression de cet arrêt a un impact beaucoup plus grand pour la famille d'Isabelle Bugnet.

 « J’ai pensé mettre mon fils à l’internat à Châteauroux, mais c’est le punir. J’ai pensé déménager ou même démissionner de mon poste, mais toutes ces solutions sont insupportables. C’est injuste ! »  


D’autant que cet arrêt a été desservit pendant tout le temps de la scolarité de ses deux premiers enfants, soit 10 ans.


Aujourd’hui, outre la déscolarisation de son enfant, Isabelle Bugnet prépare un dossier auprès du tribunal administratif de Limoges pour contester la décision du conseil régional.
 
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