Un projet d'achat de 260 hectares de terrain agricoles dans la Brenne (Indre) destinés à accueillir le rassemblement annuel tzigane de l'association Vie et Lumière fait polémique dans l'Indre.
Il y a quelques jours nos confrères de la Nouvelle République faisaient état d'un projet de vente d'une exploitation agricole de 260 hectares au coeur de la Brenne destinée à les accueillir. Depuis, les maires des trois communes concernées, Ruffec, Belâbre et le Blanc cherchent à en savoir plus, tout en se déclarant hostiles à ce projet.
Le projet fait face aussi à de fortes oppositions des agriculteurs. Ils sont sept actuellement à louer les champs. Des terres bienvenues dans ce pays d'élevage et de chasse, où il s'avère difficile d'en trouver. C'est pourquoi la chambre d'agriculture propose une autre solution.
"On travaille en ce moment sur un dossier alternatif, nous explique Robert Chaze, président de la chambre d'Agriculutre de l'Indre, qui permettrait de restructurer des exploitations existantes, avec peut être l'installation d'un jeune, un objectuif sein pour une chambre d'agriculture."
Du côté des maires des trois communes concernées, Belâbre , le Blanc, Ruffec, c'est la colère et la consternation. Colère d'avoir appris par la bande ce qui se tramait, consternation, car aucune infrastructure n'est à même d'accueillir 20 à 35 000 personnes, ni l'hôpital du Blanc, ni les routes, ni la gendarmerie. La réunion de mardi dans le bureau du préfet ne les a pas entièrement rassurés.
Edith Vachaud, maire de Ruffec raconte : "Les trois maires qui étaient dans le bureau du préfet sont opposés à ce projet pharaonique, je ne sais même pas comment le qualifier, c'est totalement invraisemblable pour notre région. J'ai cru comprendre dans la conversation que même le préfet n'était pas favorable à ce projet."
Car pour l'heure il s'agit d'un projet privé de vente entre particuliers, dans lequel l'administration n'aurait pas son mot à dire. Ce qui laisse beaucoup de monde perplexe.
"Je suis étonné de voir la SAfer porter un projet tel que celui-ci. En plus, nous apprennons la veille du compromis de vente l'existence de ce projet", explique Laurent Gandillot, conseiller municipal.
Pendant que le temps passe des informations vraies ou fausses circulent. Dernière en date : le compromis de vente serait sur le point d'être signé.