Tours. Deuxième journée du procès en appel d'Azde Moufakkir, l'accusé est passé aux aveux.
Azde Moufakkir avait été condamné en première instance à 14 années de prison pour avoir participé à la séquestration et à la violente agression d’un chef d’entreprise, à Amilly, en mai 2005.
A la deuxième journée de son procès en appel, il a pour la première fois reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a admis être le leader de l’expédition punitive, ce qu’il avait toujours nié en première instance. " Les coups de crosse", a-t-il dit," c’était moi. Les coups de point, les coups de pied, aussi." Le simulacre d’exécution, également. " C’est moi, qui ai pointé l’arme sur le front de la victime " a-t-il reconnu, précisant qu’il n’était pas seul, ce jour là, mais, que c’était bien lui qui avait donné le plus de coup à la victime.
L’accusé est toutefois resté très discret sur le nom de ses complices. « Je préfère me pendre plutôt que de les dénoncer » a-t-il dit, « j’ai deux enfants, j’ai peur des représailles. »
Ces aveux, cette nouvelle ligne de défense atténueront-ils la peine prononcée en première instance ? Lors des requisitions, l'avocat général, lui, n'a pas été influencé, il a appelé à la même peine qu'au premier procès, 14 ans de prison. Le verdict est attendu demain mercredi, en fin de journée.