Cette plainte a été déposée à Colmar où devait s'ouvrir mercredi dernier le procès en appel de "faucheurs volontaires".
En première instance, la cinquantaine de faucheurs, parmi lesquels Dominique et Guy Delort de Vesdun (Cher) avaient été condamnés à verser quelque 57.000 euros à l'Inra et, pour la plupart, à deux mois de prison avec sursis.
"La plainte contre l'Inra a été déposée formellement par la Confédération paysanne et par une association alsacienne, et les faucheurs seront partie civiles", a indiqué à l'AFP Guillaume de Crop, un porte-parole des faucheurs, qui sont 55 à avoir fait appel de leur condamnation en octobre 2011.
Les militants anti-OGM, qui avaient entièrement détruit une parcelle de plusieurs dizaines de pieds de vignes OGM le 15 août 2010, estiment que l'Inra a mené dans l'illégalité ses essais, pendant plusieurs mois non couverts selon eux par une autorisation de l'Etat. Ils avaient déjà développé cet argument sans succès lors de leur procès en première instance, en septembre 2011. L'institut menait à Colmar une expérimentation en plein air, pour tester la résistance de porte-greffes de vignes génétiquement modifiés à une maladie virale de la vigne, le court-noué.
"Nous allions conclure que des transgènes pouvaient passer dans le sol, et que le recours aux OGM ne permettait pas aux vignes de résister à la maladie du court-noué", a expliqué à Jean-François Launay, porte-parole de l'Inra, pour qui les faucheurs ont nui à leur propre cause.
Le procès en appel qui devait se tenir mercredi dernier à Colmar a été reporté au 30 janvier 2013 suite à un problème de procédure.