Le tribunal de commerce de Quimper a décidé la liquidation du pôle frais du groupe volailler Doux.
Pour le site d'abattage de Blancafort dans le Cher, c'est le coup de massue. Les 185 salariés doivent désormais compter sur des offres de reprise pour assurer la pérennité de leur entreprise. La liquidation du pôle frais Doux concerne aussi le site de Boynes dans le Loiret et ses 220 salariés.
Au total, 1700 personnes sont concernées par la mise en liquidation de la filière.
Les offres de reprise peuvent être déposées jusqu'au 10 août. Huit jours seulement pour décider un éventuel repreneur. Le nom de l'entreprise Duc a été avancé mais à Blancafort les salariés sont sceptiques. Duc possède déjà des sites d'abattage similaires au leur et à celui de Boynes où l'on transforme de la dinde. De plus, selon les syndicats, la reprise du pôle frais par Duc ne pourrait se faire sans l'aide des subsides de la région Centre. Une négociation forcément tendue en période d'austérité budgétaire.
A Blancafort, on désigne clairement le PDG de Doux comme responsable de la catastrophe pour sa mauvaise gestion du groupe. Premier bénéficiaire français des subventions européennes aux exportations (restitutions), le groupe Doux ploie sous une dette estimée à 430 millions d'euros et a été placé en redressement judiciaire début juin.
<<< écouter ci dessous le témoignage de Françoise Lavisse, déléguée CFTC à Blancafort >>>
Blancafort mercredi .
les salariés attendent la décision du tribunal de Quimper