Elle avait participé à la qualification de l'équipe de France féminine de gymnastique artistique pour les Jeux Olympiques de Tokyo, mais s'était blessée dans la foulée. La Loir-et-Chérienne Claire Pontlevoy, licenciée à Avoine-Beaumont, en Touraine, considère le report des Jeux comme une 2e chance.
Elle est passée du rêve au cauchemar : Début octobre 2019, la Loir-et-chérienne Claire Pontlevoy, décroche son billet pour les Jeux Olympiques de Tokyo avec l'équipe de France de gymnastique artistique. Fin janvier 2020, elle se blesse lors d'un entraînement avec son club d'Avoine-Beaumont, en Touraine.Ce qu'elle pensait être au départ une grosse entorse du genou s'est avéré être beaucoup plus grave : rupture du ligament croisé antérieur. Le médecin en lien avec la Fédération qu'elle a vu à l'INSEP (Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance), le temple des sportifs de haut niveau, a été formel :
Il m'a dit je vais être honnête avec toi, les Jeux, c'est fini. Au départ je croyais que ce n'était rien, là j'ai vraiment compris que c'était mort.
Les parents de Claire avaient, eux, très vite compris que la saison de leur fille était terminée. "Nous avons vu plusieurs chirurgiens", précise Emmanuel, le papa. "Il ne fallait pas faire n'importe quoi, et prendre en compte le fait que c'était une gymnaste de haut niveau, encore en pleine croissance."
La jeune gymnaste a enchaîné 6 semaines de plâtre avec 6 semaines de rééducation, afin d'être prête pour l'opération. Initialement programmé en avril, dans une clinique parisienne, l'acte chirurgical a été décalé au 14 mai, suite aux mesures de confinement."Nous sommes en contact avec le chirurgien chaque semaine", explique Emmanuel Pontlevoy, "Claire va être dans les premières à passer au bloc, il ne faut pas trop tarder pour qu'elle puisse bénéficier de 7 mois de préparation pleine avec l'équipe de France".
Confinement sportif et familial, Pékin 2021 en point de mire
Claire est restée chez ses parents, à Saint-Georges-sur-Cher en Loir-et-Cher, pour le confinement. Elle y a retrouvé son grand frère Alban, semi-pro au club de handball de Chartres, et ses deux petites soeurs, dont l'une vise l'entrée au pôle féminin de handball.Tous les matins, de 8 à 10 h, ils se retrouvent dans une pièce aménagée en salle de musculation pour travailler ensemble. Claire récidive en fin d'après-midi, de 17h à 19h. Au milieu de tout cela, elle travaille ses cours et prépare son bac de Français.
Elle qui avait mis de côté les Jeux Olympiques, se recentre sur cet objectif, "le rêve des sportifs de haut niveau". Forcément, elle ne dispose pas de tous les agrès chez elle, mais elle a suffisamment pour travailler les bases.
C'était génial de vivre ça ensemble, j'étais super contente, l'équipe de France, c'est un groupe très soudé. Le report des Jeux Olympiques cet été me donne une 2e chance, je ne dois pas la laisser passer.
Suivre la voie de son idole, Youna Dufournet
Alors qu'une grande partie de la famille baigne dans le milieu du handball, Claire a préféré opter pour la gymnastique artistique.
A l'âge de 18 moi, ses parents l'ont inscrite aux séances de baby gym, chez eux à Saint-Georges-sur-Cher. Dès lors, elle n'aura pas d'autre objectif que de progresser et réaliser de nouvelles prouesses. Pas de doute, la gym, c'est son truc :
On a l'impression de voler.
Elle a une préférence pour les barres asymétriques et le sol, mais pour avoir sa place en équipe de France, il faut être bon partout. Après quelques années à Joué-Lès-Tours, Claire a voulu rejoindre le club de son idole, Youna Dufournet.
C'est ainsi qu'elle a signé à Avoine-Beaumont, qui joue les premiers rôles dans le championnat national. Le club du Sud Touraine a conduit beaucoup de filles au très haut niveau.
Egalement éloignée des agrès après une blessure, Carolann Héduit pourrait elle aussi profiter de ce report pour refaire sa place équipe de France.