Après trois semaines de mobilisation, les avocats ont levé mercredi soir leur mouvement de grève. Ils ont fini par trouver un accord avec la ministre de la justice Christiane Taubira. La grève touchait 159 des 164 barreaux en France.

Un accord met un terme à trois semaines de conflit

A Tours, Orléans, Blois et Châteauroux, en région Centre-Val de Loire, comme dans 159 des 164 barreaux de France, les avocats étaient en grève des audiences. Ils protestaient contre le projet de loi de réforme de l'Aide Juridictionnelle (assistance aux plus démunis) initié par Christiane Taubira, la ministre de la justice. Le mouvement n'est pas passé inaperçu : rassemblements devant les tribunaux, invasions de salles d'audiences, blocages de tramways ou encore report du procès du Vieux-Tours... Les avocats voulaient frapper fort et ça a marché. Mercredi soir, un accord entre la chancellerie et le Conseil National des Barreaux a mis un terme à trois semaines de mobilisation

C'est la solidarité dans la profession qui est à l'origine de ce recul, affirme le batonnier d'Orléans Eric Grassin


Les négociations ont abouti à l'obtention de deux mesures.

Le ministère de la justice a d'abord accepté de supprimer la taxation des avocats prévue initialement par la loi de finances 2016 pour financer le dispositif de l'aide juridictionnelle.
Les avocats ont également obtenu l'augmentation de la rémunération des participants à l’aide juridictionnelle. La révision du barème de ces prestations payées par l’Etat initialement envisagée par la chancellerie se traduisait dans de nombreux cas par une baisse des indemnités versées aux avocats. Au barreau d'Orléans par exemple, 50 % des avocats pratiquent l'assistance aux plus démunis et 25 % en vivent entièrement. Dans un communiqué, le Conseil National des Barreaux annonce une revalorisation générale de l'UV (Unité de valeur) de 12,60 % en moyenne. L'accord tel qu'il est actuellement apparait satisfaisant pour l'ensemble de la profession. 

Mais nous restons néanmoins prudents, ajoute Eric Grassin. Cet accord implique d'autres négociations à suivre.





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