Live Instagram et Facebook au jardin : le château du Rivau partage sa passion botanique malgré le confinement

Destinés à l'agrément des visiteurs, les 14 jardins du chateau du Rivau à Lémeré (Indre-et-Loire) sont inaccessibles depuis le début du confinement. La propriétaire confinée enméne en direct les internautes dans ses promenades bucoliques.

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Après des mois de préparation, de jardinage, de plantation, tout était prêt dans les jardins de ce château du XVe siècle pour l'ouverture au public prévu le 1er avril. 

La crise sanitaire du Covid-19 interdit toute visite. Une interdiction de promenade dans les jardins qui ne concerne pas la famille propriétaire, elle-même confinée dans cet écrin de verdure et de patrimoine.
Au moment où le travail des jardiniers offre une floraison de narcisses, tulipes et iris pour les yeux de plusieurs milliers de visiteurs, la fermeture du site limite les promeneurs à la seule famille propriétaire.

Un confinement au château, certes privilégié, qui nuit à la raison d'être du château : le partage avec le plus grand nombre d'un amour de la botanique. Au manque à gagner avec l'absence de recette à l'entrée, s'ajoute la tristesse de voir ce travail ne pas trouver sa finalité dans le regard des touristes.

Passés les premiers instants de désarroi et de tristesse du confinement, Caroline Laigneau, propriétaire du site, s'est aventurée dans les allées fleuries en filmant en direct avec son smartphone. 

Une demi-heure de "Live Facebook ou Instagram", en français et en anglais, qui sont devenus un rendez-vous virtuel au jardin à suivre sur son écran pour un public confiné à domicile.

"On été assez triste de ne pas pouvoir ouvrir, triste de ne pas avoir de public. On a continué à bien entretenir les jardins avec l'espoir d'ouvrir bientôt. Au départ, c'était sympa de profiter des jardins en familles, on s'est dit qu'on n'était pas malheureux confinés là, mais très vite les visiteurs nous ont manqués.

Ça impacte notre chiffre d'affaire bien sûr. Notre métier, ce que l'on aime faire, c'est partagé l'amour du patrimoine, l'amour de la botanique, l'amour de la nature et ce partage, il n'avait plus lieu avec le confinement. C'est pour ce lien existentiel avec le public que j'ai décidé de faire des lives
".Depuis le début avril, Caroline Laigneau réalise ses lives deux fois par semaine en français et aussi en anglais, le soir à 19 h sur Facebook et Instagram (mercredi, vendredi et samedi). À chaque fois, une brève présentation historique est suivie d'une balade dans les jardins avec la réponse aux questions des internautes.

Pendant une demi-heure, prés de 200 personnes se connectent à cette promenade botanique.

"Avec ce direct des jardins, il s'agit aussi de donner du bonheur au gens qui sont dans des appartements en ville, privés de contact avec la nature, les fleurs. Nous, on a la chance d'avoir des milliers de fleurs dans cette période, si les gens ne peuvent pas venir , on peut partager la beauté des paysages, des fleurs, des couleurs grace aux réseaux sociaux. C'est aussi une façon de valoriser le travail des jardiniers, eux, ils travaillent depuis des mois pour nous offrir ce spectacle printanier. Dans ce moment d'anxiété et de détresse, un peu de beauté, de nature, ça peut aider les gens en difficultés avec le confinement".

Suivi par des Français, des japonais, des canadiens ou des américains, les lives vont se poursuivre jusqu'à la fin du confinement pour les lieux acceuillants du public. 

Caroline Laigneau est impatiente de ré-ouvrir le site: "C'est toujours mieux de voir nos jardins en vrai, parce qu'on les sent , on les touche, on est dedans en marchant avec tous nos sens. Avec les lives, certes on peut entendre les oiseaux, voir les fleurs, mais l'expérience sensorielle de nos jardins, c'est bien plus que ça". 
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