Loi asile : Marc Fesneau évoque les "parcours personnels" des députés abstentionnistes

Le député LREM du Loir-et-Cher, président du groupe Modem à l'Assemblée, a voulu expliquer en partie certaines dissensions au sein de la majorité lors du vote de la loi asile et immigration. 

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"Il y a des gens qui ont un parcours personnel, qui ont connu l'immigration et qui ont une sensibilité particulière, et d'autres qui ont travaillé sur ces sujets-là."

C'est par ces mots que Marc Fesneau, député du Loir-et-Cher et président du groupe Modem à l'Assemblée a voulu expliquer des votes d'abstention au sein de la majorité sur la loi asile et immigration, votée le 22 avril. 

Chef de file d'un groupe qui compte 47 députés, il était l'invité d'Europe 1 ce matin. Il s'est opposé à l'image d'une majorité "fracturée". 

Le texte, adopté en première lecture après un débat-marathon, a causé des divergences au sein du groupe LREM, avec 197 votes pour, 14 abstentions et un vote contre, mais aussi au MoDem, avec 16 votes pour, 8 abstentions et un vote contre.

"Nous ne sommes pas des machines !"


Richard Ramos, député du Loiret, fait parti de ceux qui se sont abstenus. Il adhère à l'analyse de Marc Fesneau. "Oui, mon abstention est d'abord faite d'un parcours personnel. Je suis né à Blois et à 16 ans, je donnais à manger aux sans-abri de l'escalier Denis Papin. J'ai apporté mon aide à Yves Baudard, un éducateur de rue chargé des maraudes à Orléans. Je me suis occupé de gens dans la détresse avant d'être député. Nous sommes le résultat de la nation et de nos parcours de vie, heureusement qu'ils impactent nos choix ! Nous ne sommes pas des machines." 

Initialement, il souhaitait voter contre mais est passé à l'abstention simple, le groupe Modem ayant notamment obtenu "que la solidarité ne soit pas condamnable".  Il juge cependant que "ce texte de loi n’est pas un bon texte, il ne répond pas aux exigences du moment. J'avais dit clairement que je ne pourrais pas voter pour." 


Il estime avoir eu la chance de ne pas avoir subi de pressions au sein de ce groupe politique mené par Marc Fesneau. Nadia Essayan, la députée du Cher, "née réfugiée", a pour sa part voté contre. 

"Avoir une expression propre dans le vote, c'est la démocratie parlementaire tout simplement", a salué Marc Fesneau, évoquant un  texte "d'équilibre".


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