Le projet de loi pour une "école de la confiance" a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale le 19 février. Instruction obligatoire dès 3 ans, devoir "d'exemplarité" des enseignants, drapeaux français et européens dans les salles de classe...le vote des députés de Centre-Val de Loire.
C'est le premier grand texte concernant l'éducation depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron. Le projet de loi pour une "école de la confiance" a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale le 19 février. Sur 555 votants, 353 députés ont voté "pour", 171 ont voté "contre" et 31 se sont abstenus.
Un devoir "d'exemplarité" pour les enseignants
Cette loi doit être un "levier de réussite" selon Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education, qui porte ce texte. Elle comprend notamment l'instruction obligatoire à partir de 3 ans au lieu de 6 ans actuellement (ce qui concernerait environ 20.000 enfants), la possibilité d'exercer des "missions d'enseignement" pour des surveillants ou encore de permettre des regroupements des classes d'un collège et d'une ou plusieurs écoles au sein d'établissements "des savoirs fondamentaux".
Le projet de loi pour « l’école de la confiance » porté par @jmblanquer a été adopté mardi en première lecture.
— En Marche (@enmarchefr) 22 février 2019
Cette loi prévoit notamment :
✅ L’école obligatoire dès 3 ans
✅ La refonte de la formation des professeurs
✅ Des mesures pour l’inclusion des élèves handicapés. pic.twitter.com/8a1ntSqAFT
Le texte prévoit aussi des drapeaux français et européens dans les salles de classe ou encore de remplacer "père et mère" par "parent 1 et parent 2" dans les formulaires scolaires. Deux mesures ont plus particulièrement fait débat pour les enseignants: la création d'un conseil d'évaluation de l'école, qui doit juger de l'efficience des politiques éducatives (dont les membres seront en grande majorité des représentants du ministre) et un devoir "d'exemplarité" pour les enseignants.
#ecoledelaconfiance #LoiFonctionPublique ce qui attend vraiment les professeurs #operationdesintox pic.twitter.com/gxEAxdKLZ4
— SNES-FSU (@SNESFSU) 20 février 2019
Les syndicats et notamment le SNES-FSU dénonce "une volonté de faire taire toute critique ou opposition" alors même que le mouvement des "stylos rouges" demande une meilleure reconnaissance du métier et que le hashtag #pasdevague est utilisé sur les réseaux sociaux par des enseignants qui dénoncent le manque de soutien de leur hiérarchie.
Vos députés ont-ils voté ?
Tous les députés de Centre-Val de Loire étaient présents ou ont voté par délégation. Les membres du groupe LREM ont tous voté pour, ceux du groupe les Républicains ont voté contre. Trois députés se sont abstenus.Ils étaient présents :
"Pour" :
- François Cormier-Bouligeon (Cher), par délégation
- Guillaume Kasbarian (Eure-et-Loir)
- François Jolivet (Indre)
- Philippe Chalumeau (Indre-et-Loire)
- Fabienne Colboc (Indre-et-Loire)
- Nadia Essayan (Cher)
- Loïc Kervran (Cher)
- Laure de la Raudière (Eure-et-Loir), par délégation
- Daniel Labaronne (Indre-et-Loire)
- Sabine Thillaye (Indre-et-Loire), par délégation
- Stéphanie Rist (Loiret), par délégation
- Caroline Janvier (Loiret)
- Richard Ramos (Loiret)
- Guillaume Peltier (Loir-et-Cher)
- Claude de Ganay (Loiret)
- Olivier Marleix (Eure-et-Loir)
- Nicolas Forissier (Indre)
- Jean-Pierre Door (Loiret)
- Marianne Dubois (Loiret)
- Sophie Auconie (Indre-et-Loire), par délégation
- Philippe Vigier (Eure-et-Loir)
- Pascal Brindeau (Loir-et-Cher)
Pour observer l'activité de vos députés et connaître leurs votes, vous pouvez vous rendre sur la Table des scrutins publics de l'Assemblée Nationale. La page recense le détail des votes pour chaque article et chaque loi.