Marc Gricourt a annoncé que la Ville de Blois était candidate pour accueillir des réfugiés afghans après la prise de Kaboul par les talibans le dimanche 15 août. Une annonce dans la continuité de ce que la Ville avait déjà fait sous la Présidence de François Hollande.
Après le maire écologiste de Tours, Emmanuel Denis, c'est au tour du maire socialiste de Blois d'annoncer que sa ville est prête à accueillir des réfugiés afghans, quelques jours après la prise de Kaboul par les talibans.
"En tant que républicains, nous avons ce devoir de solidarité et d'humanité devant la situation du peuple afghan et un réel risque de génocide. Et j'assume totalement ce terme", affirme le maire de Blois qui se dit scandalisé par les positions politiques qu'il entend ces derniers jours.
"Entre ceux qui font l'amalgame entre terrorristes et réfugiés et ceux qui opposent les misères entre elles, je suis effaré", s'insurge Marc Gricourt.
"Quand une société en est réduite à opposer les gens en refusant l'aide aux victimes, c'est toute une société qui s'effrite".
Naturellement, évidemment, @villedeblois se tient à disposition des services de l’Etat pour l’accueil des Afghans qui quittent leur pays après le retour des talibans au pouvoir #solidarite #afghanistan
— Gricourt (@Gricourt13) August 19, 2021
La continuité d'une politique déjà engagée sous la présidence de de François Hollande
La tradition d'accueil de réfugiés à Blois n'est pas nouvelle. Déjà sous la présidence de François Hollande quand les Centres d'accueil et d'orientation (CAO) ont été créés après le démantèlement de la Jungle de Calais en 2016, la ville de Blois avait accueilli des migrants.
"Nous avons une structure, l'ASLD qui les accompagne ainsi que les centres sociaux et les maisons de quartier. L'important n'est pas seulement de les accueillir. Il faut aussi qu'ils puissent vivre ici le mieux possible, malgré leur souffrance de quitter leur pays. Cela passe par l'apprentissage du français et le retour à l'emploi. La Ville et le monde associatif sont là pour les aider au mieux dans leurs démarches", s'engage le maire de Blois.
Les conditions d'accueil incombent aux services de l'Etat
Si Marc Gricourt est clair sur la position politique et philosophique d'accueillir des réfugiés afghans à Blois, il ne sait ni combien ni où ils pourront être accueillis.
"C'est au préfet en lien avec les associations et les bailleurs sociaux d'évaluer les capacités d'accueil. Pour le moment, le Préfet connaît la position du Conseil municipal de Blois. Mais les conditions d'accueil incombent aux services de l'Etat."
Après le démantèlement de la Jungle de Calais en 2016, une quarantaine de migrants avaient été accueillis à Blois. Environ 580 en région Centre-Val de Loire.