Un diagnostic archéologique a débuté ce lundi 16 novembre dans la salle dite "des Maçons" du Château Royal de Blois. Des vestiges de bâtiments anciens pourraient être conservés à cet endroit, situé au rez-de-chaussée de l'aile Gaston d'Orléans.
Le château royal de Blois n'a pas encore livré tous ses secrets. Lundi 16 novembre, un diagnostic archéologique a débuté dans la salle "des Maçons", au rez-de-chaussée de l'aile Gaston d'Orléans. Son nom fait référence aux dessins réalisés par les ouvriers du chantier de restauration, au début du XXème siècle.
Il s'agit du premier diagnostic archéologique à l'intérieur du bâtiment . Cette opération fait suite à la demande de travaux émise par la direction du château : "C'est une salle de près de 100 m2 dans laquelle on va refaire le sol, très dégradé et dangereux" détaille la conservatrice du château, Elisabeth Latrémolière. . Elle espère que ce diagnostic se montrera fructueux : "La pièce est un endroit particulier du château : on bâtit ici depuis la construction du château". Par exemple, l'aile de François 1er avait fait place au cours du XVIIème siècle à l'aile François Mansart.
Si des fouilles ont lieu, les historiens pourraient se faire une idée du château au temps du Moyen-Age : "les châteaux royaux ont très peu d'archives et de plans, car c'était sans intérêt à cette époque. Le seul plan dont nous disposons date de 1576. Cette fouille pourrait donc constituer une source importante d'informations pour l'histoire du monument" raconte la conservatrice.
"Il y a un potentiel qui se dessine"
L'Institut National des Recherches Archéologiques (INRA) est en charge de cette opération qui devrait durer deux semaines environ. D'après la chargée de l'opération, Marie-Denise Dalayeun, le but est "d’établir le potentiel archéologique du sous-sol de cette salle".Pour l'instant, l'équipe de recherche fait état de plusieurs découvertes assez récentes, notamment des morceaux d'anciens sols en carreaux de terre cuite du XIXème siècle. Elle aperçoit également quelques lambeaux de sols qui pourraient être antérieurs au XIXème : "Il y a un potentiel qui se dessine. Si on découvre des élements antérieurs à François 1er, ça pourrait favoriser la fouille " explique l'archéologue.
Par la suite, c'est la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) qui jugera si la fouille archéologique est pertinente ou non. Si des fouilles ont lieu et que le contexte permet la réouverture du château aux visiteurs, il sera possible pour eux d'observer les travaux archéologiques réalisés dans la salle.