Début octobre, le maire de Salbris Alexandre Avril avait été accusé d'avoir utilisé un faux pass sanitaire lors d'une réunion du syndicat du Pays de Grande Sologne. Le procureur de Blois a indiqué ce 17 février le classement sans suite de l'enquête, ouverte le 6 octobre.
Les querelles politiques n'en finissent pas dans les rangs de la droite de Loir-et-Cher. Le maire de Salbris Alexandre Avril (LR) avait été accusé en octobre d'avoir fait l'usage d'un faux pass sanitaire lors de la réunion de rentrée du Syndicat mixte du Pays de Grande Sologne le 27 septembre. Le procureur de Blois Frédéric Chevallier avait annoncé le mercredi 6 octobre l'ouverture d'une enquête, confiée au groupement de gendarmerie de Loir-et-Cher.
Par un communiqué, le procureur a indiqué ce 17 février que l'affaire était classée sans suite, "pour absence d'infraction".
Selon un article de La Nouvelle République daté du 2 octobre, Alexandre Avril aurait utilisé un pass sanitaire féminin lors de cette réunion, avant de quitter les lieux. Des faits rapportés par le maire de Lamotte-Beuvron et président du syndicat mixte Pascal Bioulac (DVD). Contacté par le journal, le maire de Salbris a d'abord nié avoir fait l'usage d'un faux.
Joint par France 3 le 6 octobre, Alexandre Avril reconnaissait finalement un acte "sur le coup de l'énervement", considérant "que le pass n'avait pas à nous être demandé puisque nous étions en réunion politique et que nous allions voter". C'est ainsi qu'il a, "par provocation", présenté un pass de quelqu'un d'autre avant de quitter la réunion. Une action dont il plaidait "la cohérence avec [s]on engagement". "Vérification faite des textes applicables, il est exact que la réunion du comité syndical susvisée pouvait
se tenir sans présentation de passe sanitaire par les personnes devant y participer", note de son côté le procureur dans son communiqué ce 17 février 2022.
"Un peu idiot"
Car le maire de Salbris est publiquement opposé au pass sanitaire, qu'il qualifie de moyen de "ségrégation". Le 21 juillet, il avait annoncé dans une vidéo postée sur Facebook l'annulation de l'été salbrisien pour ne pas imposer le pass à ses administrés. "Nous n'avons pas été élus pour vous trier", justifiait-il.
Alexandre Avril se défend en revanche d'avoir de tenter d'entrer frauduleusement dans la réunion avec ce faux pass. "Ça se voit que je ne suis pas une femme", ironisait-il, concédant malgré tout le caractère "un peu idiot" de cette forme de protestation.
"Utiliser le passe d'un tiers [...] est puni d'une amende de 750 €", précise le site service-public.fr. "Évidemment, je m'en acquitterai", affirmait Alexandre Avril, s'il venait à être condamné. Et finalement, le procureur a considéré que "l’infraction de présentation frauduleuse d’un passe sanitaire appartenant à autrui [...] ne peut être relevée ni retenue" contre le maire de Salbris. Cette fois, pas d'affaire à suivre.
Article mis à jour le 25 février 2022 avec les informations communiquées par le procureur de Blois.