La petite Inass Touloub avait été retrouvée morte au bord de l'A10 en 1987. Son identité était restée inconnue pendant plus de 30 ans, avant l'interpellation de ses parents en juin dernier.
C’est en vue d’un procès très attendu que l’association de protection des droits des mineurs La Voix de l’enfant, a décidé de se constituer partie civile : celui de l’affaire de « la petite martyre de l’A10 ». Le 10 août 1987, des employés de la société d’autoroute découvraient le corps mutilé de la petite Inass Touloub en bordure de l’A10 à hauteur de Mer (Loir-et-Cher). Une dépouille qui est restée sans identité pendant plus de 30 ans.
En 2016, des prélèvements ADN effectués dans une toute autre affaire ont permis d’offrir un dénouement inespéré à l’enquête. L’homme qui a fourni les échantillons est identifié comme étant le frère de la fillette. Le 12 juin 2018, les deux parents sont interpellés à Puteaux et Villers-Cotterêts puis mis en examen pour meurtre, recel de cadavre et violence volontaire sur mineur de moins de 15 ans. Les enquêteurs ont également découvert que l’un des enfants du couple n’était plus déclaré à la Caisse d’allocations familiales (CAF).
« La Voix De l’Enfant se constitue partie civile dans les affaires qui laissent apparaître des dysfonctionnements tant des services sociaux que judiciaires, souligne l’association. Il est important que ces dysfonctionnements ou carences soulevés, permettent de rechercher les réponses appropriées qui auraient dû être mises en oeuvre pour éviter de tels drames. » L’association s’est déjà impliquée dans plusieurs dizaines d’affaires, notamment concernant des faits de maltraitance sur des enfants.