À Suèvres, près de Blois, un entomologiste nous en dit plus sur cet insecte très populaire des petits et grands : la coccinelle ! L’occasion d’en apprendre davantage sur cet ange gardien de nos jardins.
Si ces petites bêtes sont très appréciées et parfois même considérées comme un signe de chance, elles restent pour autant méconnues. Christian Sallé les a étudiées de près.
Engagé par nature
Christian a toujours été proche de la nature. Tout petit déjà, il collectionnait les insectes. Après des études de biologie et de géologie, il devient enseignant de Sciences de la vie et de la Terre avec un attachement particulier à l’entomologie.
Comme tout passionné, il a des petites préférences, notamment pour les coléoptères. Longicornes, buprestes ou encore les carabes, il s'est par la suite interessé aux criquets, sauterelles puis aux punaises.
Aujourd’hui, notre entomologiste est membre de CERCOPE. Cette association fait partie du réseau France Nature environnement et a pour objectif de faire progresser la connaissance des insectes et de favoriser la préservation de leurs habitats en Centre-Val de loire.
Il y réalise des études d’inventaires sur divers milieux naturels de la région pour les réserves naturelles, conservatoires, dans le cadre du projet Canopée ou encore pour l'université d’Orléans. Il fait également partie de plusieurs conseils scientifiques et organise des animations auprès du grand public lors de sorties de terrain ou en présentant un stand sur les insectes.
La riche biodiversité des bords de loire
Libellules, criquets, guêpes fouisseuses, coléoptères aquatiques et vasières, punaises, trichoptères... autant d'espèces qui méritent d'être protégées.
Pour les insectes des rives de Loire, le plus grand danger est la disparition de leurs habitats comme les grands bancs de sable les vasières, les forêts alluviales. Pour la coccinelle à 7 points (Coccinella septempunctata) elle se maintient relativement bien du fait de son statut de "bête à bon dieu".
Malgré sa concurrente la coccinelle asiatique, il n’est pas rare de l’observer en été sur les végétaux attaqués par les pucerons.
Tous les insectes ont besoin d’être connus et protégés, pas seulement nos jolies coccinelles !
"Les insectes deviennent rares, certains ont disparus de la région mais c’est surtout leur nombre qui s’est considérablement effondré. On assiste à l’arrivée de nouvelles espèces exotiques mais aussi d’espèces méridionales avec le réchauffement climatique "
Christian Sallé, entomologiste
Pour permettre aux insectes de reprendre leur place fondamentale qu’ils occupent dans nos écosystèmes, nous devons arrêter la disparition des milieux naturels mais également l'utilisation massive d'insecticides agricoles et domestiques.
Dans les jardins, nos habitudes ont aussi leur importance. Arrêter de transformer les espaces verts en déserts à insectes comme les pelouses régulièrement tondues, éviter d’utiliser les pesticides, laisser des zones refuges en évolution naturelle et planter des végétaux nectarifères (trèfle, luzerne, sainfoin) sont autant d'actions qui font la différence.
► À retrouver dans l'émission "Des Fourmis dans les jambes" ce dimanche 8 octobre à 12h55 et à voir ou à revoir notre site de replay France.tv.