La perspective d’embouteiller à la main les 13 500 litres de la cuvée 2019 – soit 18 000 bouteilles ! – aurait posé un sacré casse-tête d’autant que les effectifs, comme ailleurs, ont été réduits. Seuls deux salariés sont présents dans les vignes.
La cuvée 2019 présage de tenir les mêmes promesses que celle de 2018 avance Annie. "Nous avons eu beaucoup de plaisir à goûter. Le vin est excellent."
L’an dernier, la toute première cuvée élevée à Chambord s’est très bien vendue. Si bien qu’il n’y en a plus en stock, précise le Domaine.
Plus de Romorantin, le cépage contemporain de François 1er, ni de Cheverny, et pas plus de Sauvignon. Les trois cépages vendus dans la boutique du Château à un prix moyen de 20 euros ont rencontré un franc succès auprès des visiteurs.

Chambord : embouteillage mécanique de la cuvée 2019. 8 Avril 2020
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© Domaine national de Chambord
Pendant que la machine à embouteiller exécute son travail robotisé, les interventions au milieu des rangs de vignes se poursuivent. Des salariés du Château se sont portés volontaires pour attacher les baguettes. "Les collègues font preuve d’une belle solidarité dans cette période difficile", s’enthousiasme Annie Bigot. Leur contribution est bienvenue d’autant que les 12 hectares ont su résister aux épisodes de gel. "La vigne avait trois semaines d’avance. Mais les tours anti-gel ont très bien fonctionné. Il n’y a pas eu de dégâts parce que l’air était sec."
Il fait beau et chaud. Un peu trop peut-être pour un début d’avril. Aucun des confinés que nous sommes ne s’en plaindra et surtout pas les vignerons qui redoutent plus que tout l’arrivée du mildiou.
Les cépages de Chambord (certifiés Bio)
- le Romorantin, 46 hectolitres rentrés en 2019
- le Cheverny (AOC) : assemblage de Pinot noir (84%) et de Gamay (16%). 65 hectolitres
- le Sauvignon (IGP). : 40% de Menu Pinot - 24 hectolitres