À Vallières-les-Grandes (Loir-et-Cher), l'entreprise "La Grange aux savoir-faire" a dû interrompre ses stages de cuisine pour une alimentation saine et durable avec le confinement. Les réseaux sociaux ont pris le relais avec succès grâce à des "lives" interactifs.
Dans une ferme du Loir-et-Cher, entre Loire et vignobles, La Grange aux savoir-faire développe depuis 3 ans des ateliers culinaires.
Avec leurs stagiaires et des artisans locaux, Julie Hauwuy et Guillaume Mignard prônent une réappropriation de notre alimentation à travers le partage de savoir-faire.
La crise sanitaire liée au Covid-19 les a privés de ces moments de rencontres autour de leur grande table de cuisine. Un coup dur qu'ils ont surmonté et même valorisé, pour adresser leur message militant dans le monde entier à travers des lives interactifs sur les réseaux sociaux.
Avec le confinement et le Covid-19, on ne peut plus accueillir du public et on a eu l'idée d'organiser un direct sur notre page Facebook tous les week-ends. On propose aux gens de nous suivre et on a été étonnés de voir le nombre de connexions.
À travers ces lives, ils réalisent les recettes avec nous en étant chez eux, dans leur cuisine. Avec les messages, on a l'impression qu'ils sont là avec nous, comme si on avait 100 personnes dans notre cuisine qui interagissent avec leurs questions.
Nous, on répond en direct et c'est très vivant. Je n'ai vraiment pas l'impression d'être juste devant un smartphone, c'est un vrai moment de partage, c'est comme d'habitude, quand c'est en vrai."
"Quand le confinement est tombé, on a passé des jours terribles à appeler nos clients un à un pour annuler. C'était insupportable, on n'allait pas tenir un mois comme ça !
Ce n'était pas possible de ne pas imaginer autre chose. On a fait un test avec un atelier "faire son pain" dès le premier dimanche de confinement.
On a fait un live de 6 heures autour du pain avec 150 personnes qui nous ont suivi et ont été subjugués. Là, on s'est dit qu'il fallait continuer à maintenir ce lien même sans les voir, même gratuitement.
Avec un téléphone, un micro, on se filme et il y a des gens qui nous suivent du monde entier."
Aujourd'hui, ils ont hâte de se retrouver "en vrai", autour de la table avec leurs nouveaux sympathisants. Pour ceux qui sont à l'autre bout du monde, l'idée de la poursuite des lives après le confinement peut être un moyen de partager avec encore plus de monde.