Auriane de Saint-Albin est un peu le chef d'orchestre de la petite entreprise famiale née à Choue dans le Perche en mai 2019. " On a une maison de famille dans le Loir-et-Cher. Mes enfants ont grandi à côté des vaches. Pour nous, il était évident que si on voulait créer des accessoires de mode en cuir, il fallait y associer des valeurs de respect du "bien-être animal".On est parti du constat que plus de 90 % des peaux de vaches françaises étaient transformées à l'étranger avant de revenir en France. C'est absurde, polluant et le bien-être animal n'est pas du tout pris en compte.
Les accessoires "Le cuir est dans le pré" sont fabriqués à partir de peaux de vaches adultes nées et bien élevées en Mayenne, dans l'Orne et dans la Sarthe. Elles ont vécu au minimum 6 mois par an dans les pâturages. En fin de vie, elles ont été abattues dans l'exigence du respect des règles du "bien-être animal".

La famille à l'origine de la création de la start-up "Le cuir est dans le Pré"
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© Le cuir est dans le Pré
Ils développent leur start-up pendant leur temps libre
Auriane et ses enfants travaillent tous à Paris et c'est pendant leur temps libre qu'ils se consacrent à leur bébé. " Nous ne sommes pas des experts mais nous avions envie de mettre nos compétences en commun. Avec un fils styliste et une fille qui travaille dans la com, on s'est dit qu'on pouvait créer quelque chose de sympa et qui a du sens. "

Jara Buschhoff, co-dirigeant de la Sellerie Percheronne à Saint-Agil
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© Marine Rondonnier -France Télévisions
Des créations 100 % locales
Les peaux sont tannées dans le Tarn et dans la Sarthe. Ensuite, elles sont transformées à la Sellerie percheronne, entreprise du patrimoine vivant à Saint-Agil. Enfin, les accessoires sont assemblés et expédiés par l'Etablissement d'Aide par le travail (ESAT ) de Mondoubleau.Depuis mai 2019, 200 pièces ont été vendues uniquement sur internet.

Charlotte Delandes, salariée de l'ESAT de Mondoubleau chargée d'assembler et d'expédier les accessoires Le Cuir est dans le Pré
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© Marine Rondonnier -France Télévisions
Une partie des bénéfices de la start-up est reversée à des associations qui luttent contre la maltraitance animale et apportent un soutien à la filière alimentaire éthique.
Reportage de Marine Rondonnier, Sanaa Hasnaoui et Frédéric Marche :