En 30 ans, le Loir-et-Cher a perdu 25% de ses médecins généralistes. Alors que les communes les plus rurales du département peinent à attirer les médecins, le président du Conseil départemental, Nicolas Perruchot promet un grenelle de la santé cette année.
Après la région Centre-Val de Loire, c'est au tour du département du Loir-et-Cher, classé comme désert médical, de s'attaquer au sujet de la démographie médicale.
Le Président du Conseil départemental, Nicolas Perruchot, a décidé d'organiser un grenelle de la santé qui réunira tous les acteurs de ce dossier, de la Région Centre-Val de Loire à l'Agence régionale de santé (ARS).
[PLUS DE VŒUX]
— Loir-et-Cher (@Departement41) January 13, 2020
En 2020, le département #LoirEtCher organise un Grenelle de la santé pour trouver des réponses à la préoccupante question de la démographie médicale.#Si41 #Voeux2020 #Santé #DémographieMédicale pic.twitter.com/21upJ9cDnW
Selon Nicolas Perruchot, ce grenelle interviendra "courant 2020". Grâce à ce nouveau rendez-vous, le Conseil départemental espère voir rapidement au moins 15 nouveaux médecins s'installer dans le Loir-et-Cher. En 30 ans, le Loir-et-Cher a perdu 25% de ses médecins généralistes : le département ne compte plus aujourd'hui que 242 praticien sur son territoire, donc 132 âgés de 55 ans et plus.
Au fil du temps, les médecins loir-et-Chériens prennent leur retraites et leurs cabinets sont laissés à l'abandon. Une situation qui pousse certains habitants à chercher des cabinets médicaux à plusieurs dizaines de kilomètres de leur lieu d'habitation, comme c'est également le cas dans le Loiret voisin. Pour le Conseil départemental, l'objectif de ce grenelle est donc de faire le point sur les nouvelles méthodes à mettre en place pour débaucher de jeunes médecins prêts à remplacer les (futurs) retraités ; et d'ouvrir de nouveaux cabinets médicaux pour améliorer l'offre.
Les causes de la désertification
Dans le Loir-et-Cher, la désertification médicale n'est pas une surprise. Ce territoire majoritairement rural peine à attirer les jeunes praticiens, plus enclins à exercer en ville. L'augmentation de l'espérence de vie au niveau national débouche finalement sur un vieillissement de la population à échelle locale : selon Pilote 41, observatoire de l'information territoriale, le Loir-et-Cher enregistrerait une augmentation plus que significative des personnes âgées, notamment des plus de 75 ans.En 2040, plus d'un tiers des habitants du département devraient être agés de 60 ans et plus.
Face à cette augmentation significative d'une catégorie de population qui nécessite des soins médicaux réguliers, les praticiens peinent à couvrir tous les besoins du territoire, a fortiori en zone rurale.
Les solutions en Loir-et-Cher
Ce grenelle n'est pas la première action mise en place dans le Loir-et-Cher pour lutter contre la désertification médicale. En juin dernier, le premier espace de télémédecine de la région bénéficiant aux résidents de l'EPHAD ainsi qu'à ceux de la maison de santé pluridisciplinaire de Chateauvieux a été ouvert. Une solution de plus pour limiter les délais d'attente chez les praticiens.Cette mesure destinée aux patients s'était d'ailleurs accompagné de coup de pouces financiers pour les jeunes médecins du département. En 2019, les nouveaux médecins avaient déjà touché jusqu'à 210 000 € pour financer leur installation dans le Loir-et-Cher. Depuis l'année dernière, les étudiants en médecine du département peuvent également prétendre à une aide financière de la part du Conseil départemental allant jusqu'à 1 200€ par an.[PLUS DE SANTE] Avec la #télémédecine, les 76 résidents de l’#EPHAD de Chateauvieux voient l’accès aux soins nettement amélioré, limitant les déplacements jusqu’à l’hôpital de #Blois. Plus de confort et de sérénité pour eux et leur famille. #solidarité #Sante @RCValdeLoire pic.twitter.com/DyD43eNea1
— Loir-et-Cher (@Departement41) June 21, 2019