Malgré la défection du président sortant Nicolas Perruchot (LR), la majorité départementale de droite et du centre reste unie. La gauche s'est regroupée et rêve de l'exploit, face à un RN très présent. Retrouvez les résultats définitifs en temps réel à partir de 20h.
Les résultats des élections départementales ont été annoncés dans le Loir-et-Cher, et permettent de constater, outre une forte abstention, le maintien d'une grande partie des conseiller sortants au premier tour. Du côté des régionales, l'ancien député du Loir-et-Cher Marc Fesneau, classé quatrième dans la région, arrive en tête dans les bureaux de vote de son département d'adoption avec 23,98% des voix, suivi par Francçois Bonneau (en tête régionalement) et Aleksandar Nikolic.
Les vice-présidents sortants confirment leur avance dans la plupart des cantons
A Veuzain-sur-Loire, le territoire du président sortant démissionnaire Nicolas Perruchot (LR), le binôme LR/UDI jouit d'une avance confortable au terme du premier tour, avec 47,7% pour Yves Lecuir et la vice-présidente sortante Catherine Lhéritier. Ils devancent le duo de l'union de la gauche et des écologistes Evelyne Dauron (Génération.s) et François Thiollet (EELV).
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En Sologne, le vice-président du conseil départmental sortant Pascal Bioulac (LR) et sa binôme Agnès Thibault (DVD) atteingnent un score de 62,8% et affronteront au second tour le RN de Philippe Bobe et Jocelyne Roy. A Saint-Aignan, le binôme sortant de Philippe Sartori, également vice-président de la majorité sortante, et Marie-Pierre Beau sont en tête avec 48,09%, suivi par le duo centriste de Jean-Baptiste Baudat et Annick Sicard.
Le RN battu dans les cantons de Chambord et Montrichard
Dans le canton de Chambord, le numéro 2 des Républicains Guillaume Peltier réalise une petite contre-performance, n'arrivant pas à s'assurer une forte avance (33,67%) sur le binôme divers-gauche de Gilles Clément et Hélène Pailloux (32,25%). Le binôme du Rassemblement national, arrivé troisième avec 17,78%, est éliminé.
Le canton de Montrichard, où le conseiller régional RN Michel Chassier était candidat, a également vu le parti d'extrême-droite éliminé avec 16,18% des voix. Le binôme de droite emmené par Elodie Péan et Jacques Paoletti est en tête dans le canton, avec 40,52%, suivi par celui du sénateur Jean-Marie Janssens et Elizabeth Pennequin (EELV) avec 29,41%
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Un duel gauche-RN à Blois-1
Les premiers résultats du département ont commencé à tomber vers 20h, notamment dans les trois cantons de Blois. A Blois-1, le conseiller départemental sortant Benjamin Vételet et sa binôme Hanan El Adraoui sont annoncés largement en tête après le dépouillement des 13 bureaux de vote du canton, avec 40,1% des voix au crédit de leur liste d'union de la gauche et des écologistes. Marine Bardet et Lionel Segaud (RN) arrivent deuxièmes, avec 22,94% des votes. "On est sélectionnés mais rien n'est gagné" a déclaré Benjamin Vételet au micro de Marine Rondonnier pour France 3 Centre-Val de Loire. "Il faut affronter le RN, il nous reste une semaine de terrain, pour que les gens se mobilisent".
Du côté de Blois-2, le second tour sera un duel entre l'ancien député Denys Robiliard et Isabelle Nouari (PS) d'un côté, et le député Stéphane Baudu, en binôme avec Marie-Hélène Millet (MoDem) de l'autre. Le binôme socialiste est en tête après dépouillement de tous les bureaux de vote, avec 41,47% des voix, tandis que le duo centriste réalise un score estimé à 35,71%.
Enfin, à Blois-3, le second tour sera le théâtre d'une triangulaire : le binôme sortant (DVG) de Geneviève Repinçay et Michel Fromet devance ses concurrents d'une courte tête, avec 31,65%. Ils sont suivis par les candidats LR Alain Duchalais et Corinne Marchand arrivent à 23,59% et enfin le duo d'union de la gauche et des écologistes de David Fricker et Sylviane Ravion (20,13%).
Le RN reste en ballottage dans un nombre important de cantons, où le centre-droit semble dominer.
RN : en 2015, au soir du premier tour, le RN est en tête dans 6 régions et totalise 27, 7 % des voix. En 2021, le RN n’est en tête qu’en Paca et n’obtient que 19,3 % des voix au plan national. Il y a quelques jours Marine Le Pen tweetait « transformons l’espoir en victoire »
— Jean-Jérôme Bertolus (@jjbertolus) June 20, 2021
Le département, qui a vu son président annoncer son départ de la vie politique, est ancré au centre-droit depuis les années 80. Outre la majorité sortante, on compte parmi les favoris une liste de l'union de la gauche et des écologistes et le RN. Seuls la majorité de droite et du centre, l'union de la gauche et le Rassemblement national sont parvenus à présenter un binôme de candidats par canton.
Une abstention record... encore
Ces élections départementales et régionales se sont en tout cas illustrées par un taux d'abstention record : selon une première estimation communiquée par IPSOS/Steria le Centre-Val de Loire affichait 67% d'abstention à la fermeture des bureaux de vote, contre 50,5% en 2015. L'abstention en France sur les deux scrutins combinés a atteint le taux record de 66.1%. Le Loir-et-Cher reste selon les derniers chiffres le meilleur élève régional, avec 33,10% (contre 27,76% régionalement). Un chiffre à comparer avec son équivalent de 2015, à savoir 48,28% pour les départementales et 53,34% pour les régionales. A midi le taux de participation aux deux élections dans le Loir-et-Cher était de 15,39%, là encore en net retrait en regard des éléctions régionales et départementales de 2015. A l'époque, 21,42% des inscrits avaient déjà voté à midi pour les régionales, et 21,69% au moment des départementales.
Un dossier d'analyse constitué par la même agence statistique évoque les raisons de l'abstention. Sur un échantillon représentatif de 3001 électeurs, interrogés entre le 16 et le 19 juin, 39% des abstentionnistes qui se sont déclarés disent ne pas aller voter "parce qu'[ils] pensent que ces élections ne changeront rien à leur vie quotidienne". Un résultat qui témoigne d'un manque de pédagogie sur les compétences attribuées aux régions et départements, qui influencent en réalité beaucoup sur notre quotidien.
Mais les 2ème et 3ème raisons le plus fréquemment citées attestent du caractère très politique, voire revendicatif de l'abstention. 23% des abstentionnistes estiment en effet par ce biais "manifester leur mécontentement à l'égard des hommes politiques en général". Enfin, 22% disent ne pas être allés voter "parce qu'aucune liste ou aucun candidat ne leur plaît".
Localement, les différentes communes du département affiche aussi une forte abstention. À 17 h, la participation à Blois était de 26,49 % pour les départementales (40,80 % en 2015 à la même heure) et de 26,41 % pour les régionales (38,80 % en 2015 à la même heure).
#Elections2021 ?️ Départementales et régionales - Taux de participation pour le département de #LoirEtCher à 17h00 : 33,10 % pic.twitter.com/XJgs1FQNWy
— Préfet de Loir-et-Cher (@Prefet41) June 20, 2021
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Quels cantons sont à surveiller dans le Loir-et-Cher ?
En Loir-et-Cher, le renoncement du président Nicolas Perruchot (LR) n'a pas affaibli pas la volonté de la majorité sortante. La droite et le centre, à la tête du département depuis les années 80, étaient emmenés par le député et numéro 2 des Républicains, Guillaume Peltier. Candidat dans le canton de Chambord, le numéro 2 des Républicains compte bien faire basculer le seul canton de sa circonscription parlementaire resté à gauche en 2015.
Longtemps annoncé tête de liste régionale, Guillaume Peltier s'est retiré au profit de Nicolas Forissier, et assure ne pas vouloir briguer la présidence départementale dont pourrait hériter Philippe Sartori (conseiller départemental sortant dans le canton de Saint-Aignan) en cas de victoire de l'union de la droite et du centre.
Face à la majorité sortante, la gauche a partiellement réussi à s'unir. Socialistes, écologistes d'EELV, Génération(s), La France Insoumise et PCF se sont rassemblés autour d'un projet commun, pour tenter de faire basculer le département. L'union de la gauche et des écologistes "Le Loir-et-Cher en commun" surveillera tout particulièrement le canton de Blois-1, où se présente le conseiller départemental sortant (divers gauche) Benjamin Vétélé.
Ayant emporté 26% des voix au deuxième tour en 2015 (soit plus que la gauche) mais aucun siège, le Rassemblement national compte beaucoup sur le Loir-et-Cher. Dans le canton de Montrichard, le binôme est emmené par Michel Chassier, actuel président du groupe RN au conseil régional. Le RN a également des vues sur le canton du Perche, où sont candidats Monique Baron et Eric Hellio.
ÉLECTIONS RÉGIONALES ⚡ Le taux d'abstention nationale est estimé à 66,5%, selon Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et LCP. En 2015, il était de 50,1%.
— franceinfo (@franceinfo) June 20, 2021
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Une deuxième liste de gauche sera également présente dans trois cantons du département, une liste incarnée par Geneviève Baraban. La présidente du groupe d'opposition de l'Assemblée départementale "Loir-et-Cher autrement" et ses alliés ont décidé de faire cavalier seul dans les trois cantons de Blois-3, Chambord et Vineuil, après leur divorce du PS en avril 2020. L'élue départementale de Blois-1 a, pour sa part, renoncé à se présenter à sa propre succession.
Le député MoDem Stéphane Baudu - qui a succédé à Marc Fesneau comme député de la 1ère circonscription du Loir-et-Cher - avait déjà fait connaître son ambition de prendre la tête du département. Il est candidat dans le canton de Blois-2. En tout, le MoDem ne parraine cependant que trois binômes en Loir-et-Cher.
Le mouvement citoyen "La France autrement" conduit par Gilles Vieira (qui avait récolté 7% lors des municipales 2020 à Blois) a quant à lui réussi à présenter quatre binômes sur les trois cantons de Blois, et à Vineuil.
