Une éclaircie culturelle : Le festival de photos de Vendôme aura bien lieu

Il pourrait être un des seuls festivals du genre cet été en France. De part sa particularité structurelle, le festival de photos de Vendôme est maintenu. Odile Andrieu, sa directrice, le confirme : "le fait qu'il soit en extérieur et sur plusieurs sites est un atout face à cette crise".

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Printemps de Bourges, Avoine zone groove, American Tours, Terres du Son...la liste des festivals annulés en Centre-Val de Loire ne cesse malheureusement de s'allonger. Depuis les dernières annonces d'Emmanuel Macron, du lundi 13 avril, les directeurs de festival n'ont pas d'autre choix que d'annuler lorsque la concentration des spectateurs est trop importante.

Mais dans toute cette bourrasque de mauvaises nouvelles, il y a parfois un rayon de soleil. Que les amateurs de photographies se rassurent donc, le festival des Promenades photographiques de Vendôme aura bien lieu. Si la date d'ouverture va être décalée à la mi-juillet, dès que l'administration aura donné son feu vert, le festival est bel et bien maintenu.
 
Cette manifestation qui mêle des têtes d’affiche de la profession, des jeunes talents et quelques belles surprises, est organisée sur une demi-douzaine de sites à Vendôme mais aussi à Blois, au château de Meslay, au Manoir du Plessis Sasnières et enfin à la gare TGV de la sous-préfecture. Odile Andrieu, la directrice du festival, n'a d'ailleurs jamais songé à l'annuler.

  • Avez-vous pensé à annuler le festival ?
Non jamais. Bien sûr, on va décaler les dates. Il faut s'adapter inévitablement, nous préparons le festival en visioconférence avec mes collaborateurs. Mais c'est plus facile pour nous, avec des petites équipes. La force de notre festival est qu'il s'étend sur une longue période estivale (NDLR : dates initiales du 17 juin au 20 septembre) et sur plusieurs sites. On va voir avec la municipalité de Vendôme si on peut le prolonger. On va pouvoir mettre en place les gestes barrières sur les sites avec, à disposition, des masques et du gel. Seules les rencontres avec les photographes étrangers vont sans doute être réalisées en visioconférence, car ils ne pourront pas, pour la plupart, sortir de leur pays.
  • Mais n'est ce pas trop dur dans ce contexte ?
Plus il y a de l'adversité et plus j'ai envie de me battre. Ce festival, organisé depuis 15 ans à Vendôme, est une entreprise collective. Et puis le Ministère de la Culture et la DRAC (La Direction Régionale des Affaires Culturelles) m'ont appelée pour nous soutenir. Ils vont également maintenir leur budget prévu pour ne pas "nous mettre en peine".
 
 
  • Avez-vous modifié le programme ?
Non. A part les dates et les rencontres avec les photographes. Sinon rien. Comme il s'agit d'un festival qui a lieu sur une dizaine de sites, les visiteurs ne sont pas tous concentrés en un lieu en même temps. Pour les autres festivals de photo, comme en Arles, c'est plus compliqué. Ils accueillent normalement 10 000 personnes sur une semaine. Nous, on se rapproche plus du festival de photos de plein air de La Gacilly, dans le Morbihan. Même si je crois qu'ils sont obligés de modifier un peu leur programmation eux aussi. Mais nous, nous n'avons rien modifé. Ce sera une nourriture intellectuelle attendue par le public. Ce sera l'occasion pour les habitants de la région de venir nous voir, de découvrir ce festival qui a lieu aussi à Blois, à la fondation du doute. Mais ce qui est sûr, c'est que l'on mettra en place les gestes barrières. Nous sommes portés par notre enthousiasme, on ne lâchera pas.
  • Le fait que se festival soit organisé à Vendôme, une ville "moyenne", est-ce un atout ?
Oui complètement. C'est une force, on va pouvoir réguler les entrées. Au maximum, on a d'habitude 200 entrées sur une journée, réparties sur plusieurs sites. Au pire, on fera de la régulation donc sur chacun des lieux, avec pas plus de 30 ou 50 personnes en même temps. A Vendôme, le manège fait 400 m2, la nef 1200 m2 et les écuries 400 m2, donc je ne suis pas inquiète. On pourra "driver" le public petit à petit. Et puis il y aura besoin de retrouvailles après ce confinement.
  • Que vous inspire cette période que nous traversons? En tant que directrice d'un festival mais aussi simple citoyenne ?
     
J'espère, et je suis peut-être utopiste, que les humains vont faire la chasse à la production à tout prix. Que nous serons plus conscients de cette sur-production inutile. On peut se contenter de ce que l'on a. Au moins se retrouver, se dire des choses, se parler plutôt que consommer. On a les produits sous la main, dans le secteur où l'on habite. Des producteurs en zone rurale. L'an passé, le thème du festival était l'éloge de la lenteur : il faut reprendre le temps de se poser de façon apaisée.
 
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