L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing, mort le 2 décembre, avait élu domicile à Authon, dans le Loir-et-Cher. Dès le lendemain de sa disparition, la classe politique a exprimé sa profonde émotion envers celui qui restera le premier président moderne.
Après la mort de l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing ce 2 décembre, la classe politique du Centre-Val de Loire où il résidait n'a pas tardé à exprimer son émotion, ainsi que sa solidarité avec sa famille. Anciens soutiens, disciples, et même adversaires ont pour beaucoup salué en quelques mots la "modernité" et "l'humanité" de celui qui fut président entre 1974 et 1981.
"Une très grande tristesse" au centre
"La famille centriste est veuve ce soir" a regretté Philippe Vigier, député dans l'Indre et membre du MoDem, héritier de l'UDF giscardien. "La France perd un homme politique exceptionnel d'intelligence et de vision, un père de l'Europe, un homme qui a fait basculer la France dans la modernité." Pascal Brindeau, également député centriste (UDI) de la circonscription loir-et-chérienne où vivait Valéry Giscard d'Estaing, a également salué "un homme simple, courtois avec une vision politique d’une modernité incroyable".VGE nous as quittés .La famille centriste est veuve est ce soir . La france perds un homme politique exceptionnel d’intelligence et de vision , un père de l’europe ,un homme qui a fait basculer la france dans la modernité .Tres sincères pensées à sa famille
— Philippe Vigier (@VigierPhilippe) December 2, 2020
"Ce fut un grand Président de la Ve République", a regretté l'ancien secrétaire d'État et maire (UDF) de Loches, Jean-Jacques Descamps, qui a commencé sa carrière politique en s'engageant dans la campagne présidentielle giscardienne.
La droite salue le premier président libéral
A droite, le président du conseil départemental du Loir-et-Cher, Nicolas Perruchot (LR) a également fait part de sa "très grande tristesse". "L'Histoire retiendra du mandat de ce président des réformes de société audacieuses et une volonté de transformer l’Europe en la dotant d’institutions modernes", poursuit l'élu, qui note également l'attachement de l'ancien président à son département d'adoption, "à la ruralité, à la nature et au patrimoine". "Je me suis engagé en politique derrière lui", se souvient le député (LR) de l'Indre Nicolas Forissier. "Et je n’ai jamais perdu ni ne perdrai jamais ce qu’il a pu m’enseigner."1/2 Je viens d’apprendre avec une très grande tristesse la disparition du Président Giscard d'Estaing. Je présente toutes mes condoléances à sa famille. L'Histoire retiendra du mandat de ce Président des réformes de société audacieuses et une volonté ..... #VGE
— Nicolas Perruchot (@NicoPerruchot) December 2, 2020
En Indre-et-Loire, le président (LR) du conseil départemental Jean-Gérard Paumier a également salué "un artisan résolu dela construction européenne" qui veilla "au rayonnement international de la France". "Le Président Valéry Giscard d’Estaing était venu dîner dans une famille de Loirétains en 1976", se souvient enfin Marc Gaudet, président (DVD) du conseil départemental du Loiret. "C’est cette volonté de proximité que je retiendrai dans son parcours politique, sa volonté d’être en phase avec la vie des Français, jusque dans leur quotidien, malgré une image parfois décriée."
Les hommages d'anciens adversaires
A gauche, des personnalités politiques, y compris d'anciens soutiens de son adversaire en 1981, François Mitterand, ont rendu hommage à Valéry Giscard d'Estaing, comme le sénateur Jean-Pierre Sueur. "Au delà des divergences politiques", explique le sénateur, "il est juste de reconnaître ses initiatives pour moderniser la France comme la majorité à 18 ans,la loi sur l’IVG soutenue par Simone Veil et une grande détermination pour la construction européenne.""Nous avons été opposés politiquement", concède le maire (PS) d'Issoudun André Laignel, qui retient néanmoins que l'ancien président de la République "incarnait la modernité" à travers son action politique, notamment en faveur des jeunes et de la condition féminine avec par exemple le secrétariat d'État de Françoise Giroud.