Après nos révélations sur le projet de jardin pédagogique porté par Jean-Luc Brault et sa femme sur un terrain en zone naturelle, au Controis-en-Sologne, le parquet de Blois a ouvert une enquête préliminaire.
L'affaire du jardin pédagogique et touristique du Controis-en-Sologne porté par le sénateur Jean-Luc Brault et sa femme, Isabelle Côme-Brault, arrive sur le terrain judiciaire.
Comme l'a confirmé la procureure de la République de Blois, Charlotte Beluet, à France 3 Centre-Val de Loire, le parquet a ouvert une enquête préliminaire pour faire la lumière sur ce dossier révélé par notre rédaction en novembre.
Jardin introuvable
Notre enquête racontait le retard pris dans l'ouverture de ce projet de jardin et d'hébergement touristique, porté par Isabelle Côme-Brault, depuis 2019.
Cinq ans après l'achat de parcelles sur la commune via la société civile immobilière de Jean-Luc Brault, aucune société ni association ne semblent avoir été créées pour faire exister ce projet. Ce dernier avait pu voir le jour grâce à l'aval de la communauté de communes Val de Cher Controis, dirigée à l'époque par l'actuel sénateur de centre droit.
Dans le même temps, le couple s’est installé sur la propriété et a également fait construire une piscine sur le terrain, comme l'indiquent les images satellites de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN).
Retard de travaux
Contactés, Jean-Luc Brault et Isabelle Côme-Brault n'avaient pas répondu à nos sollicitations à l'heure où sont publiées ces lignes. En novembre dernier, la femme du sénateur avait soutenu que le retard pris sur le projet était dû à la crise sanitaire : "La survenance du Covid m'a conduit à les suspendre partiellement ne sachant pas jusqu'il y a peu si mon projet avait des chances de rencontrer le public", expliquait-elle.
Quant à Jean-Luc Brault, il n'avait pas répondu à nos questions, mais avait précisé se tenir prêt à "porter plainte" contre France 3 Centre-Val de Loire.