Une chapelle néo-gothique du XIXe siècle, en ruines, a été vendue aux enchères ce 22 janvier à proximité de Vendôme. L'adjudicataire, Monique Pozzo Di Borgo, va devoir "emporter" la chapelle pour la reconstruire dans sa propriété Solognote.
"C'est la première fois qu'une chapelle est vendue aux enchères!", assure Me Philippe Rouillac, le commissaire-priseur qui s'est chargé de cette vente inhabituelle, avec une mise à prix modeste de 5.000 euros et une adjudication à 20 000 euros (plus 4000 euros de frais) ce lundi 22 Janvier à Saint-Firmin-des-Prés, dans le Vendômois.
Vidéo : Survol de la Chapelle de Moncé
La chapelle, édifiée vers 1890-1892 dans sa propriété de Moncé (Loir-et-Cher, près de Vendôme) par Guy de Lavau, n'est ni classée ni inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Rien ne s'opposait donc à sa vente et à son "démontage".
A l'abandon, la chapelle a notamment souffert de la tempête de décembre 1999 : le clocher est tombé lors d'une maladroite tentative de restauration, la toiture a été arrachée et seuls subsistent les murs.
Le Dr Jacques Waynberg, l'un des pionniers de la sexologie française, qui possèdait la propriété, ne voulait ni conserver l'édifice, dangereux pour ses stagiaires, ni se résoudre à sa destruction. Dans l'incapacité financière de la restaurer, il a confié sa vente à Me Rouillac dans le but de la sauver en assurant son "transfert". C'est désormais chose faite grâce à l'acquéreure, Monique Pozzo-di-Borgo, veuve d'un grand patron de la restauration ("les bistrots romains"). Elle vient d'offrir 21 000 euros pour racheter la chapelle et va en dépenser aux alentours de 500 000 pour la déplacer et la remonter dans sa fastueuse propriété de Sologne.