La LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) et l'APCA ( Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture) ont lancé à La-Chapelle-Vendômoise (Loir-et-Cher) le programme "Des terres et des ailes" pour lutter contre la disparition des oiseaux communs de nos campagnes.
30% d'oiseaux en moins en quelques années, c'était le bilan fait au début du printemps dans une étude conjointe du Museum National d'Histoire Naturelle et du CNRS. Une étude qui soulignait l'implication des pesticides agricoles dans ce déclin dramatique pour la biodiversité.
Le précédent ministre de l'Ecologie, Nicolas Hulot, s'en était fait l'écho à l'Assemblée Nationale, réclamant une prise de conscience collective.
Cette réaction s'est exprimée par le partenariat de deux institutions qu'on pensait antagonistes.
La LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) a initié un rapprochement avec le monde agricole en sollicitant l'appui de l'APCA ( Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture).
L'association écologiste, créée en 1912 pour agir en faveur de la protection des oiseaux et de la biodiversité dans son ensemble, compte 46000 adhérents et 5000 bénévoles actifs, dont certains ont participé - depuis plusieurs années - aux relevés de terrain ayant permis la publication de l'étude du Muséum et du CNRS. Son expertise dans le domaine de la protection des oiseaux est reconnue, mais elle ne pouvait agir seule pour trouver des remèdes à la disparition des alouettes des champs, de la fauvette grisette ou du bruant ortolan, qui ont perdu en moyenne un individu sur trois en quinze ans.
Désigné source principale de ces disparitions, le monde agricole a donc pris ses responsabilités et accepté la main tendue par la LPO.
L'APCA (Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture) accompagne les agriculteurs sur les aspects techniques, économiques et environnementaux et devient donc le garant de la mise en oeuvre effective du programme "Des terres et des ailes".
En présentant ce programme la LPO a justement tenu à préciser que "Le retour de la nature dans nos campagnes dépend avant tout de la mobilisation des acteurs du monde agricole : agriculteurs, paysans, associations locales, chambres d’agriculture… Le programme « Des terres et des ailes » est à leur disposition pour les accompagner dans cette reconquête."
Autrement dit pour Allain Bougrain-Dubourg "il n'est plus temps de stigmatiser les agriculteurs, il faut leur donner les moyens d'agir".
Un site internet vient d'être créé pour aider à la réalisation de toutes les initiatives des agriculteurs :https://www.desterresetdesailes.fr/
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