Le fait majeur de ce lundi c’est le froid qui a régné au début du jour, laissant des traces de gelées blanches sur la végétation. Une inquiétude majeure pour les viticulteurs du Loir-et-Cher qui ont déployé d’importants moyens pour protéger leurs vignes. Reportage.
Les viticulteurs sont restés éveillés toute la nuit pour protéger les vignes des gelées blanches. Dans le canton de Châtillon-sur-Cher et Noyers-Sur Cher, 27 tours anti-gel ont été utilisées en plus des bougies de cire, capables de brûler dix heures chacune et des brûlages de ballots de paille et de branchage. "Si on n'avait pas mis en place tous ces dispositifs de protection, ça aurait été une catastrophe", confie Dominique Girault, président de la Fédération des associations viticoles de Loir-et-Cher.
Et d'ajouter :"Le problème c'est que la végétation est très avancée et le gel très tardif dans la saison. Du coup si les bourgeons gèlent maintenant c'est toute la récolte qui est condamnée. "
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— heudes alain (@alainheudes) 6 mai 2019
"On a paré au plus pressé"
Ballots de paille, branchages de sapin et de thuyas, Ludovic Dupuy, viticulteur à Châtillon-sur-Loire, au lieu-dit La Souterraine où il faisait -2°C ce matin à 6 h raconte : "On a paré au plus pressé. J'ai récupéré des ballots de paille qui avaient pris l'eau et que je ne pouvais pas donner au bétail. On a aussi récupéré de la paille chez les voisins. " Avec des feux un peu partout et les tours anti-gel, il a pu sauver ses vignes.A noter que le canton de Châtillon-sur-Cher et Noyers-sur Cher sont les plus exposés mais aussi les mieux protégés du Loir-et-Cher. "27 tours anti-gel, c'est un gros investissement. Les tours coûtent 40 000 euros. On a commencé à les installer à 2004. Ces dernières années, on a des gelées tous les deux ans. Donc c'était un investissement indispensable", explique Dominique Girault.
En Touraine, tous les viticulteurs étaient sur le pied de guerre et ils ont réussi à sauver la majorité des parcelles.
Alain Heudes et Isabelle Racine étaient avec les viticulteurs dès 5h30 ce matin. Récit en images monté par Frédéric Marche :