Une octogénaire habitante de Soings-en-Sologne dans le Loir-et-Cher a perdu la vie dimanche 17 juillet, touchée par deux coups de fusil de chasse. L'une de ses voisines, une femme de 51 ans, a été mise en examen pour assassinat et placée en détention provisoire.
Les faits rapportés ce mardi par nos confrères de la Nouvelle République et confirmés par nos sources se sont déroulés dans la soirée du dimanche 17 juillet à Soings-en-Sologne dans le Loir-et-Cher. Peu avant 22h, une femme de 80 ans se fait tirer dessus à son domicile de deux coups de fusil de chasse.
Alertés, les pompiers se rendent sur place et trouvent l'octogénaire étendue à côté de son canapé : ils ne peuvent que constater son décès.
Dans un communiqué de presse, le procureur de la République de Blois Frédéric Chevallier explique qu'une femme, âgée de 51 ans et voisine de la victime, s'est elle-même présentée aux gendarmes et s'est désignée comme l'auteure des coups de feu.
Il fallait que "quelqu'un la bute"
Placée en garde à vue, elle a expliqué lors de son audition avoir de fréquentes disputes avec sa voisine octogénaire au sujet d'aboiements de chiens.
D'après des voisins rencontrés sur place par France 3 Centre-Val de Loire, plusieurs personnes possèdent des chiens dans le lotissement et il peut y avoir des aboiements mais pas au point de troubler la tranquillité du voisinage.
Ce conflit s'est en tout cas exacerbé ce dimanche au point qu'elle s'est armée d'un des quatre fusils de chasse en sa possession et de deux cartouches, puis s'est rendue devant le portail de riverains entre 21h30 et 22h, en hurlant qu'elle allait "la buter".
Les voisins ont réussi à calmer momentanément la quinquagénaire et à lui prendre son arme. Elle est alors partie en répétant qu'il fallait que "quelqu'un la bute".
Elle escalade le grillage
La femme a alors joint les actes à la parole quelques instants plus tard : elle a pris chez elle un nouveau fusil, est retournée devant le domicile de sa voisine, a escaladé le grillage, est rentrée chez l'octogénaire et lui a tiré dessus à deux reprises.
Une autopsie du corps pratiquée ce lundi 18 juillet a confirmé que les coups de feu tirés sur le flanc droit et le flanc gauche ont causé la mort de la victime.
Une information judiciaire est en cours pour comprendre le déroulé exact des faits et les relations entretenues entre la quinquagénaire et la victime.
A l'issue de sa garde à vue, l'auteure présumée a été placée en détention provisoire et mise en examen pour assassinat, c'est-à-dire homicide volontaire avec préméditation. Elle risque la prison à vie.