Les salariés de Faurecia à Theillay, dans le Loir-et-Cher, viennent d'apprendre que leur usine fait partie des trois sites de l'équipementier automobile qui seront vendus en 2025. Un rassemblement était organisé devant l'usine ce 12 décembre.
Les coups durs se succèdent dans l'industrie. Dans le Loir-et-Cher, moins de dix jours après une vague de suppression de postes chez Bosch à Vendôme, c'est au tour des salariés de l'équipementier automobile Faurecia à Theillay de s'inquiéter. Et de se mobiliser, en organisant un rassemblement devant leur usine.
Ce 12 décembre, un CSE extraordinaire a en effet confirmé la rumeur qui courait depuis le 13 novembre dernier : l'usine fera partie des trois sites vendus par Faurecia automotive composites, membre du groupe Forvia. Joint par mail par France 3, Forvia n'a pour l'heure pas donné suite à nos sollicitations.
La cession devrait avoir lieu au cours du premier trimestre 2025 et le site de Theillay devrait être racheté par une société d'investissement germano-luxembourgeoise nommée ASC. Ce 11 décembre, des représentants du personnel ont pu rencontrer leurs acquéreurs, sans vraiment obtenir de réponses à leurs inquiétudes.
150 emplois menacés
"Je suis très inquiet, on n'a aucune information", se désole Garrido Blas, un salarié rencontré par France 3 lors du rassemblement. "On a peur de perdre notre emploi : moi j'ai 53 ans, et je me dis que retrouver un emploi, dans la région, à 53 ans, ça ne va pas être facile !" Le site de Faurecia à Theillay emploie 150 personnes.
Les salariés et leurs représentants, réunis en assemblée générale, ont décidé ce 12 décembre de faire appel à un cabinet indépendant pour étudier ce projet de cession et de reprise. Cette journée de lutte contre les licenciements a occasionné deux autres rassemblements dans le département : à l'usine Bosch de Vendôme et devant l'UIMM de Blois, le syndicat patronal de la métallurgie.