La chocolaterie Max Vauché au Controis-en-Sologne dans le Loir-et-Cher, a été victime d'un important incendie le 13 décembre dernier. Pour autant, son dirigeant ne se laisse pas abattre et compte bien relancer sa production dans les prochains jours.
Vu du ciel, il ne reste rien de la partie production de la chocolaterie. Ce dimanche 15 décembre, presque 48 heures après le début du sinistre, les tôles encore fumantes et les pompiers qui continuent de s'activer sur le toit pour refroidir le bâtiment témoignent de l'intensité de l'incendie. "Le chocolat est une matière grasse et comme toutes les matières grasses, à partir du moment où ça commence à brûler, ça entretient la chaleur et ça met plus longtemps à se décomposer", explique le commandant Damien Borde, chef des opérations de secours.
« On n’a plus rien » : le désarroi d’Emmanuel Le Goff, co-gérant de la chocolaterie Max Vauché (@F3Centre) pic.twitter.com/5JAsqBnTiL
— Antoine Denéchère (@AntoineDen) December 14, 2024
Ce vendredi 13 décembre, vers 21h, le feu se déclare sur le site de production de la chocolaterie Max Vauché au Controis-en-Sologne (Loir-et-Cher). Aucune victime n'est à déplorer, mais dans les 800 m2 de ce site de production et de stockage, étaient entreposées plusieurs tonnes de chocolat.
"Des centaines" de messages de soutien reçus
Seule la partie vente et administration du site a pu être sauvée par les pompiers. Mais même dans la boutique préservée des flammes, Emmanuel Le Goff, le cogérant de l'entreprise, doit se rendre à l'évidence. "Tout ça, c'est mort, ça sent le feu", constate-t-il en manipulant des chocolats en vrac.
La fin de l'année s'annonçait, comme d'habitude, cruciale pour cette PME de 50 salariés qui réalise 40% de son chiffre d'affaires au moment des fêtes. Poussé par un incroyable élan de générosité, Emmanuel Le Goff compte tout faire pour sauver cette période importante pour sa société.
Le patron affirme avoir reçu "des centaines de messages" de fabricants, de clients, de fournisseurs, d'acteurs locaux, qui affirment à la fois leur soutien à l'entreprise et demandent au gérant "qu'est-ce qu'on peut faire pour t'aider ? On a eu aussi les assurances qui sont très vite intervenues. L'expert est déjà passé hier pour constater les dégâts et ouvrir le dossier. On va pouvoir avancer avec eux".
Sans compter, le soutien des salariés. "Ils sont tous là et attendent nos consignes. Ils sont prêts. C'est formidable parce qu'on est une famille."
Je voudrais vraiment remercier tout le monde parce que c'est énorme et que ça nous porte, ça nous aide et ça nous fait avancer.
Emmanuel Le Goff - Co-gérant de la chocolaterie Max Vauché
Un rendez-vous à la préfecture ce lundi 16 décembre
Outre sa boutique de Contres, l’entreprise compte plusieurs sites de vente à Blois, Orléans, Tours, et un petit atelier de production à Bracieux (Loir-et-Cher). "Le préfet m'a personnellement téléphoné pour qu'on puisse faire un rendez-vous avec tous les acteurs locaux qu'il a convoqué pour qu'on trouve des solutions pour pouvoir nous accompagner et qu'on puisse redémarrer et commencer à reprendre une production de manière efficace", se réjouit Emmanuel Le Goff.
La réunion, prévue ce lundi 16 décembre, devrait donc permettre de prendre les décisions nécessaires au redémarrage de l'activité sur le site plus modeste de Bracieux.