150 salariés de l'usine Arjowiggins de Bessé-sur-Braye sont à Angers pour sauver leur usine. Ils exigent de rencontrer Emmanuel Macron et menacent de bloquer l'aéroport d'Angers. 568 emplois sont menacés entre le Loir-et-Cher et la Sarthe.
Ils sont 150 à avoir parcouru les 120 kilomètres qui les séparaient d'Angers, où le président de la République est arrivé ce matin, rapporte sur son compte Twitter le journaliste de France 3 Quentin Duval. Les salariés de l'usine de papeterie Arjowiggins de Bessé-sur-Braye, commune sarthoise limitrophe du Loir-et-Cher et du Vendômois, sont bien décidés à sauver leur usine par tous les moyens.
Une délégation devrait être reçue à 15h30 à la Préfecture avec une conseillère de l'Elysée, le préfet de région et un représentant de la région PDL. @Thierry_Fourmy @F3PaysdelaLoire
— Quentin (@QuentinDvl69) 28 mars 2019
L'entreprise de papeterie, qui emploie 568 personnes sur son site principal de Bessé, se trouve en effet en redressement judiciaire, et vient de voir l'entreprise suédoise Lessebo, candidate à la reprise, jeter l'éponge.
Un plan de la dernière chance à 15 millions d'euros
Dans l'attente d'un jugement du tribunal de commerce de Nanterre le 29 mars sur une possible liquidation du site, une délégation de salariés a donc décidé de prendre les devants et tenté de rencontrer Emmanuel Macron lors de sa visite à Angers ce jeudi. En début d'après-midi, un rendez-vous a été annoncé entre une délégation de salariés, une conseillère de l'Élysée, le préfet de région et un représentant de la région Pays de la Loire.Ce n'est pas la première action lancée par les employés du site : le 25 mars, ils étaient 200 à bloquer les voies de TGV de la ligne Tours-Paris à Vendôme. Pour sauver leur usine et 200 emplois sur les 568 concernés, les cadres de l'entreprise veulent lancer un projet de reprise qui nécessiterait 15 millions d'euros de fonds privés. Il leur reste jusqu'à demain.