Un homme devrait être mis en examen dans les prochaines heures par un juge d’instruction. Il est accusé de tentative d'assassinat. Il reconnait avoir porté plusieurs coups de couteau à sa femme, mercredi (21 juillet), à Montargis (Loiret).

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C’est une histoire que l’on connait désormais trop bien. Celle d’une femme qui tente de quitter son mari. Cette fois-ci, l’issue n’est pas fatale. De l’avis du procureur de la République de Montargis, Loïc Abrial, la victime est "passée très près" de la mort. Elle n’est plus dans le coma. Elle a même été entendue par les enquêteurs.

Il est 18 heures, ce mercredi (21 juillet). Mme S., 49 ans, se trouve rue du Port à Montargis (Loiret) près du commissariat de police, en compagnie de son fils, âgé d’une vingtaine d’années. Elle est alors attaquée par son mari. M. B. lui assène "une demi-douzaine de coups de couteau" à l’abdomen et au thorax.

Après avoir fui la scène, il est interpellé, moins de deux heures plus tard, par les Gendarmes de Gien. Placé en garde à vue, il reconnait les faits. Mais il affirme qu’il ne voulait pas tuer sa femme. Selon le parquet, il aurait bien prémédité son geste. Sans casier judiciaire, l’homme, âgé de 49 ans, travaille dans la sécurité. Il aurait traqué sa femme pendant plusieurs semaines pour la retrouver. Il l’a repérée grâce à la géolocalisation. Les enquêteurs ne donnent pas plus d’informations.

Elle avait quitté son mari depuis deux mois

Mme S avait quitté son mari le 21 mai dernier. Elle s’était rapprochée d’associations qui n’ont pas trouvé de place dans un foyer à Orléans, ville où elle habitait. Elle a été réorientée à Montargis.  Voulant "sortir d'une emprise totale, physique, sexuelle et psychologique", elle avait déposé deux mains courantes. La première fois, elle remet même aux forces de l’ordre deux armes que possédait son époux.

Elle n’avait pas de téléphone grand danger, car selon le procureur de Montargis, elle n'avait pas encore porté plainte. Elle avait d'ailleurs rendez-vous au commissariat le lendemain des faits pour le faire. "Dans le cadre de violences conjugales, lorqu’elles sont sous l’emprise d’un bourreau, les victimes ont des difficultés à comprendre qu'elles n'ont pas à se sentir coupables", explique Olivier Aubry, directeur départemental adjoint de la sécurité publique du Loiret.

À l’issue de sa garde à vue, l’homme sera présenté à un juge d’instruction pour être mis en examen pour tentative d’assassinat. Le parquet demandera son placement en détention provisoire. Le procureur de Montargis se déssaisira au profit de celui d’Orléans.

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