Un mois et demi après l'effondrement d'une éolienne dans le Loiret, l'enquête menée par l'entreprise EDPR, propriétaire de l'édifice, a conclu à un emballement de la machine en raison d'une "panne du système de freinage aérodynamique".
Les images avaient fait le tour de la France. Le 6 novembre dernier, une éolienne s'affaissait de tout son long dans un champ, à Guigneville, dans le Loiret. Jeudi 20 décembre, l'entreprise EDP Renewables (EDPR), propriétaire de l'éolienne, a rendu publiques les conclusions de son enquête.
"Le système de freinage aérodynamique de l'éolienne, régulant la rotation du rotor, ne s'est pas enclenché et a ainsi entraîné une rotation trop rapide des pales, explique EDPR dans un communiqué, sans préciser les raisons de cette panne. Ce fonctionnement anormal a généré une surcharge sur la structure provoquant la chute de la machine". Pour résumer, l'éolienne s'est emballée. Météo France n'avait pourtant relevé aucun épisode de vent violent sur cette zone à ce moment là.
Panne du système de freinage
EDPR indique également avoir remis les conclusions de l'enquête à l'administration en vue d'un redémarrage de la vingtaine d'éoliennes de son parc en Centre-Val de Loire, mises préventivement à l'arrêt après la chute de l'édifice. "Comprendre et traiter toutes les raisons qui ont conduit à l'événement est la première étape avant de redémarrer les éoliennes dans les conditions de sécurité les plus strictes", assure à ce titre EDPR.
Le 6 novembre au petit matin, les riverains, effarés en apercevant ce monstre d'acier à terre – 90 mètres de haut (hors pales) et de 50 tonnes de métal –, avaient prévenu la gendarmerie. Un incident aussi rare qu'impressionnant au cours duquel personne n'avait été blessé.