Championnats de France de Para-Badminton : l'occasion de voir performer des athlètes de haut niveau ce week-end à Gien

En Centre-Val de Loire, la ville de Gien a l'honneur d'accueillir les Championnats de France de Para-Badminton pendant trois jours dès ce vendredi 10 janvier 2025. L'occasion idéale de prolonger la magie des Jeux Paralympiques, et surtout de venir voir performer des athlètes de haut niveau lors des Championnats qui ont lieu une fois par an.

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Une centaine d’athlètes se réuniront à salle Cuiry à Gien (Loiret) pour les Championnats de France de Para-Badminton. La compétition se déroulera le 10, 11 et 12 janvier 2025. Parmi eux, seront présents quatre athlètes ayant participé aux Jeux Paralympiques, dont le médaillé d’or Charles Noakes. La championne de France de Para-Badminton 2024, Sabrina Cornayre, compte bien briller à nouveau ce week-end.

“Je vise les trois médailles d’or”. Sabrina Cornayres, vit depuis 20 ans à Pithiviers, cette année le championnat se fait presque à domicile dans le département. En novembre 2024, lors des derniers championnats de France à Valence, elle avait remporté les trois tableaux : “une médaille d’or en simple, et deux médailles d’argent en double et en mixte” dans les catégories WH1 et WH2 (joueurs en fauteuil). 

La seule joueuse para-badminton du département

La région Centre-Val de Loire compte seulement quelques licenciés en parabadminton. “Dans le Loiret, je suis la seule joueuse fauteuil du département”, souligne-t-elle. 

 Elle doit donc s’entraîner avec des personnes valides de son club à Pithiviers qui compte 135 licenciés. Avec le temps, son club est devenu “comme une famille”. 

Je m’entraîne chaque semaine entre 18 et 20h avec des personnes valides dans mon club à Pithiviers.

Sabrina Cornayres, championne de France de para-badminton 2024.

“Ce qui change entre des personnes valides et non valides, c’est le rythme du jeu, les volants vont plus vite, le jeu est complètement différent”, explique la joueuse. Sabrina Cornayres n’est donc pas inquiète pour les Championnats : “Si j’arrive à jouer avec des valides, je devrais m’en sortir ce week-end”.

Des règles différentes et 7 catégories de handicap

En para-badminton, si le jeu est différent, les règles sont proches du badminton. À noter quelques exceptions : “La rivière, qui est la zone du milieu entre le filet et la ligne des deux mètres, est enlevée. En jeu simple, les deux joueurs jouent sur un demi-terrain”, explique Sabrina Cornayres.

À Gien, l’organisation a déjà bien commencé. Les huit terrains ont été installés le week-end dernier  : “les terrains pour fauteuils sont adaptés, ils sont plus petits”, explique Stephan Besmond, vice-président du Badminton Club de Gien et du comité d’organisation. 

Pour ce championnat, les athlètes ne sont ni classé pas âge, ni par niveau, mais par leurs catégories de handicap. 

Quatre catégories de handicap pour les joueurs pratiquants debout, deux pour les personnes en fauteuil roulant et une pour les déficients auditifs.

Stephan Besmond, vice-président du Badminton Club de Gien et vice-président du Comité d’Organisation

Les différentes catégories de handicap sont les suivantes :

  • WH1 : Joueur assis en fauteuil roulant disposant d’un mauvais/ne disposant pas d’équilibre du tronc.
  • WH2 : Joueur assis en fauteuil roulant et disposant d’un équilibre du tronc normal ou proche de la
    normale.
  • SL3 : Joueur debout membre inférieur qui marche/court avec un boitement dû au handicap ou à l’absence de membre inférieur.
  • SL4 : Joueur debout membre inférieur qui peut marcher avec une légère hémiparésie, mais qui se déplace de manière fluide.
  • SU5 : Joueur debout membre supérieur qui est limité dans la fonction de base du membre supérieur ou par l’absence du membre supérieur.
  • SH6 : Joueur de petite taille soit 145 cm max pour les hommes et 137 cm max pour les femmes.
  • DA : Déficients auditifs.

Il n’y a pas de sélection, tous les joueurs et joueuses sont invités à participer : le plus jeune à moins de 13 ans, et le plus âgé à plus de 60 ans. “Il y aura quand même une différence de niveau assez importante étant donné qu'il y a des joueurs des Jeux Paralympiques”, ajoute Stephan Besmond.

Personnes sourdes et malentendantes

Depuis peu, les personnes sourdes et malentendantes participent également aux Championnats de Francede para-badminton. Pour cette catégorie "déficients auditifs" (DA), les règles et les terrains sont les mêmes que le badminton : "la seule chose qui change, c'est que nous n'avons pas le droit de jouer avec nos appareils auditifs", explique Xavier-Guillaume Valledor, joueur de para-badminton qui sera également présent ce week-end à Gien.  

Une difficulté supplémentaire : "souvent cela peut créer une perte d'équilibre", mais qui permet à tous les athlètes d'être égaux. 

Xavier-Guillaume Valledor s'entraîne 12h par semaine à Argenton-sur-Creuse, à une trentaine de kilomètres de Châteauroux. Aux derniers Championnat de France à Valence, l'athlète a performé : double champion de France en simple et en mixte.

Je suis sept fois champion de France, une dizaine de fois vice-champion de France, et surtout, j'ai terminé 3ᵉ au championnat du Monde, ça, c'est mon plus beau record.

Xavier-Guillaume Valledor, joueur de para-badminton.

"À 40 ans, je serai totalement sourd"

Xavier-Guillaume Valledor commence le badminton à l'âge de 5 ans, puis intègre l'équipe de France quelques années plus tard dès l'âge de 13 ans. 

Sa maladie dégénérative est due à une malformation de la cochlée. "Socialement, c'est un handicap, j'entends de moins en moins bien, surtout ces dernières années, à 40 je serai totalement sourd", confie le joueur. 

Promouvoir l’inclusion

“Les Jeux Paralympique, c'était exceptionnel !”, souligne la joueuse Sabrina Cornayre. Ces Jeux ont permis une meilleure visibilité et représentation des joueurs paralympiques

Pour ces Championnats de France qui ont lieu une fois par an, les athlètes viennent de toute la France métropolitaine et des Dom-Tom. “L’idée, c'est de promouvoir l’inclusion et la santé”, souligne Anne-Laure Hervé, responsable de la communication et membre du comité d’organisation.

"Même si nous avons un handicap, on peut faire du sport à haut niveau et s'amuser, le para, c'est accessible ! Je vois ce sport comme une force qui m'a permis de voyager dans plus de 30 pays", ajoute Xavier-Guillaume Valledor.

Pour organiser ce championnat, “le budget prévisionnel est de 60 000 euros financés par la région, le département, la ville, la fédération...”, détaille Stephan Besmond.

Un pôle médical important 

Pour assurer le suivi des athlètes, l’organisation a prévu un grand nombre de personnes du corps médical. “Nous aurons un médecin, deux kinésithérapeutes, des élèves kiné, une réflexologue, huit tables de massage…”, explique Stephan Besmond.

Rendez-vous ce vendredi dès 9h pour le début de la compétition qui prendra fin vers midi dimanche pour la remise des prix.

“Il y aura un podium pour chacune des 7 catégories, soit 35 titres à remettre dimanche vers midi. C’est ouvert à tout le monde et gratuit, on met juste une tirelire si vous voulez nous aider”, décrit le vice-président du Badminton Club de Gien qui attend entre 200 et 300 personnes ce week-end.

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