Un conflit oppose le maire de Gien aux policiers municipaux. Ces derniers contestent les sanctions disciplinaires dont ils ont fait l’objet.
Rien ne va plus entre Christian Bouleau, maire LR de Gien, et les policiers municipaux. Tout est parti d’une procédure disciplinaire adressée par lettres recommandées à sept agents sur les onze de la brigade. Dans ce courrier, le maire également officier de police judiciaire, les informe d’un avertissement de première catégorie. Il leur reproche « un manquement à l’obligation de discrétion professionnelle et au devoir de réserve ».
Dans cette lettre, Christian Bouleau pointe également « la remise en cause des choix et décisions des élus et que ce comportement porte atteinte au bon fonctionnement du service et crée en son sein des difficultés dans les rapports avec les collègues. » Le premier magistrat fait allusion à un rapport demandé aux agents sur le stationnement notamment un état des lieux des voitures ventouses en centre-ville. « Pourquoi j’ai été jusqu’à un avertissement ? C’est parce que ce rapport ne m’est jamais parvenu et donc ils n’avaient pas respecté les ordres que j’avais demandés. L’agent a des droits, il a aussi une obligation d’exécution des ordres du maire ».
Contestation devant le tribunal administratif
Pour défendre leur intérêt, les agents concernés ont fait appel au syndicat national des policiers municipaux. Ils contestent les motifs des avertissements. « A aucun moment, il y a un ordre qui n’a pas été respecté par les policiers municipaux, le maire a décidé de faire un exemple », indique Patrick Léger, directeur juridique national du syndicat national des policiers municipaux. « Les sanctions sont injustifiées, nous allons aider les agents dans leur démarche pour obtenir l’annulation de la décision des sanctions disciplinaires.»Les policiers municipaux ont jusqu’au 17 février pour déposer leur dossier au tribunal administratif d'Orléans.