Le collège Aristide Bruant à Courtenay dans le Loiret a été évacué après deux alertes à la bombe consécutives ce lundi 16 octobre. L'établissement a été fermé. Une enquête est ouverte.
C'est dans le contexte particulièrement tendu de l'attentat terroriste d'Arras dans lequel un professeur de français a perdu la vie, que le collège Aristide Bruant à Courtenay a été victime ce lundi 16 octobre de deux alertes à la bombe.
La première est tombée dimanche soir, aux alentours de 23h, sur Pronote, l'outil numérique utilisé pour la correspondance entre l'établissement, les élèves et leurs parents. L'alerte provenait du compte d'un élève, explique le rectorat.
Dès ce matin 8h, la gendarmerie a donc fouillé tout l'établissement dans le cadre d'une levée de doute. Élèves et personnel ont été placés à l'abri, dans un gymnase à proximité, toute la durée des investigations.
Une seconde alerte provenant du même élève
Vers 10h, aucun explosif n'a été retrouvé et les risques semblent écartés. Les gendarmes s'orientent donc vers la thèse du canular. C'est alors qu'une seconde alerte à la bombe apparaît, toujours sur Pronote et via le compte du même élève.
Au même moment, ce dernier est en train d'être auditionné par les gendarmes, ce qui le met rapidement hors de cause. " Le compte a vraisemblablement été piraté", explique le rectorat.
Le collège évacué et fermé jusqu'au lendemain
Pour autant, pas question de prendre cette nouvelle alerte à la légère et les gendarmes décident de procéder à une nouvelle fouille du collège. Cette fois, l'établissement est fermé et les 520 élèves ainsi que les membres du personnel sont renvoyés chez eux.
Un périmètre de sécurité est toujours établi autour du bâtiment dont la réouverture est prévue pour le lendemain matin.
Une enquête a été ouverte afin de découvrir notamment comment le logiciel Pronote a pu être piraté et qui est à l'origine de ce qui semble être des canulars puisqu'aucun engin explosif n'a pour l'heure été découvert.
Ce lundi 16 octobre, un autre établissement de la région a également été victime d'une alerte à la bombe. Dès 7h, le collège François-Rabelais à Blois a été passé au peigne fin par les démineurs de Versailles. Il a finalement pu ouvrir ses portes vers 10h.
Le collège Aristide Bruant, comme beaucoup d'établissements scolaires aujourd'hui, devait procéder à une minute de silence à 14h en hommage à Dominique Bernard, professeur de lettres à Arras, poignardé à mort par un ancien élève radicalisé.
Ce lundi matin, juste avant une cérémonie d'hommages à l'enseignant décédé, une alerte à la bombe lancée sur internet avait également conduit à l'évacuation temporaire du collège-lycée où s'est déroulé le drame vendredi 13 octobre.