Larvée par une grève qui dure depuis cinq semaines, l'entreprise Jacquet-Brossard (Loiret) a annoncé vouloir porter plainte pour séquestration après l'irruption de 38 grévistes dans le bureau de la direction. De nouvelles négociations salariales doivent avoir lieu ce mardi.
C'est un tournant dans le conflit qui oppose depuis début juin la direction du fabricant de gâteaux et de patisseries à ses salariés. 38 d'entre eux ont fait intrusion le 11 juillet dans les bureaux de la direction. "Des méthodes inacceptables" a fait savoir dans un communiqué Christian Laouénan, Directeur des Ressources Humaines de Jacquet Brossard qui a affirmé que l'entreprise allait porter plainte pour séquestration. Selon le syndicat CGT, il s'agit seulement d'une "discussion à laquelle les salariés se sont invités". Aucune violence n'a par ailleurs été constatée rapporte la République du Centre. Une trentaine de gendarmes ont été dépêchés sur place lundi en fin d'après-midi pour permettre aux camions de livraison d'aller et venir.
Réunion de la dernière chance ?
Une réunion se déroule ce mardi matin avec les représentants du personnel alors que 70 des 275 salariés de l'entreprise sont en grève.Le mouvement social a débuté le 8 juin après l'achoppement des négociations annuelles obligatoires (NAO) qui décident des augmentations de salaires ou des primes attribuées au personnel. Et cette année, "il n' y a eu ni l'une, ni l'autre déplorait début juin" un représentant CGT "alors que les bénéfices de Jacquet-Brossard sur Pitihiviers ont atteint les 5 millions d'euros en 2015. "►vidéo : reportage à Pithiviers de X.Naizet et R.Boudier
Intervenants : Rita Barbosa, salariée de Brossard et Christophe Percheron Délégué syndical CGT Brossard