Une cyberattaque paralyse depuis le 6 novembre les services du conseil départemental du Loiret. Aucune fuite de données n'a été constatée, et une plainte a été déposée en gendarmerie. La section cybercriminalité du parquet de Paris a été saisie.
Alerte rouge au Département du Loiret. Une cyberattaque, constatée ce 6 novembre dans la matinée, paralyse une partie des services départementaux. "Par mesure de précaution", indique le service presse du Département, "la réception et l'envoi d'emails, l'accès aux serveurs ou à certains logiciels métiers ont été interrompus".
Des cyberattaques qui se multiplient sur les services publics
Ce n'est pas la première fois que des services publics sont ciblés par des pirates informatiques. La Région, les services départementaux d'Indre-et-Loire ou encore la Chambre d'agriculture avaient tous été victimes, à des moments divers, d'une cyberattaque. Souvent, les pirates bloquent certains services et exigent une "rançon" en Bitcoin, une crypto-monnaie théoriquement intraçable, d'où le nom de ransomware.
Pour le moment, impossible pour le Département du Loiret de confirmer ou d'infirmer si le profil de l'attaque de ce lundi 6 novembre correspond à un ransomware. Quoi qu'il en soit, les services départementaux ont immédiatement porté plainte à la gendarmerie.
Le lendemain, la Procureure de la République d'Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren, annonce s'être désaissi du dossier au profit de "la section cybercriminalité du parquet de Paris".
"Une cellule de crise est ouverte et une investigation numérique a lieu avec Orange Cyberdéfense pour déterminer précisément l'origine et les conséquences de l'attaque", précise encore le service presse. "Pour l'instant, aucun signal de fuite de donnée n'a été détecté."
Le 7 novembre, le numéro d'accueil des usagers a été rétabli au matin a fait savoir la collectivité, mais "Les applications administratives restent hors service : la réception et l'envoi d’emails, l'accès aux serveurs ou à certains logiciels métiers."
Le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS 45) a également été touché par cette attaque, "sans aucune conséquence sur le fonctionnement des numéros de secours et de la prise en charge des Loirétains", est-il précisé.
Article mis à jour le 7 novembre à 10h45.