Une partie de la viande arrivée frauduleusement de Pologne fin janvier s'est retrouvée dans deux société de négoce de vainde puis chez un un restaurateur dans le Loiret. La viande n'aurait pas été consommée.
Sur les 2,7 tonnes de viande exportées frauduleusement par la Pologne fin janvier, près de 795 kg ont été vendus en France. Neuf entreprises implantées dans les départements du Loiret, du Haut-Rhin, de l'Essonne et du Val de Marrne ont été destinataires de lots de viandes incriminées.
De la viande polonaise frauduleuse a bien transité par le département. On apprend aujourd'hui qu'elle a même été vendue dans deux établissement du département du Loiret.
De la viande frauduleuse a été vendue dans le Loiret
Pour l’heure, dans le Loiret, deux établissements sont concernés par la commercialisation de ces viandes.► Le premier établissement qui ne fait que du négoce (il ne manipule pas la viande) a commercialisé 135 kg répartis sur six grossistes en France, hors Loiret. Au total, 84 kg ont fait l’objet d’une destruction et 50 kg ont été commercialisés par les grossistes (dans plusieurs départements du Nord, du Sud ou de l'Ouest de la France) chez lesquels un retrait/rappel est en cours.
► Un second établissement a reçu 18 kg de viande, vendue par un grossite du département du Val de Marne. Cette viande a été allotie avec d’autres viandes polonaises à priori non concernées par cette fraude, pour former un lot de 92 kg au total. Ce lot a été commercialisé dans un restaurant du Loiret, ainsi que chez un grossiste.
Ce lot a fait l’objet d’un retrait/rappel. D'après le professionnel, 84 kg ont fait l’objet d’une destruction : aucune viande issue de ce lot n’aurait été consommée dans ce restaurant du Loiret. Toutefois, 8 kg ont été consommés dans trois restaurants de la région parisienne, donc hors de notre région.
De la Pologne à la France
Le 30 janvier dernier, la France a été avertie par la Commission Européenne que de la viande était arrivée frauduleusement de Pologne. On entend par frauduleuse le fait qu’elle n’a pas fait l’objet de contrôles sanitaires en Pologne. En clair, un vétérinaire n’a pas vérifié et tamponné la viande : elle est donc impropre à la consommation et doit donc être retirée du circuit de consommation. Mais attention, cela ne veut pas dire que la viande est nécessairement avariée.Les directions départementales en charge de la protection des populations ont indiqué qu'elles ont identifié dès le lendemain, le jeudi 31 janvier, les 9 entreprises de négoce qui ont réceptionné cette viande frauduleuse. Toute la viande a été retrouvée dès le samedi 2 février : sur les 795 kg, 500 kg ont été bloqués et ont été détruits. 150 kg ont été vendus aux consommateurs via notamment des boucheries. Les 145 kg restants ont été identifiés dans des lots de viande commercialisés par des grossistes, boucheries ou restaurants. Une partie de ces lots a pu être retirée du marché.
"Je tiens à souligner la réactivité des services du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation et des professionnels du secteur qui se sont mobilisés pour gérer cette crise en moins de 72 h. Cela démontre bien l’efficacité de notre système de traçabilité en France". Didier Guillaume, ministre de l'agriculture et de l'alimentation dans un communiqué de presse daté du 2 février 2019
L'enquête se poursuit
Les investigations se poursuivent. La Préfecture du Loiret indique qu'il n’est donc pas impossible que d’autres lots de viande fassent à nouveau l’objet d’un retrait et que d’autres établissements du Loiret soient impactés.A voir le reportage réalisé au marché couvert d'Orléans. Flavien Texier et Isabelle Racine sont allés recueillir les réactions des consommateurs et des bouchers-artisans.