Moissons : comment bien vivre cette période si vous êtes confrontés aux nuisances ?

Les moissons ont débuté, en cet été 2024. Avec elles arrivent un lot de désagréments, tels que la poussière, les nuisances sonores ou la circulation entravée par les engins agricoles. Nous avons tenté de vous aider à surmonter cette période durant laquelle l'agriculture bat son plein.

La Beauce, ses champs à perte de vue. Le fameux "grenier de la France". Ici, à Autruy-sur-Juine, Christophe Guerton est à la fois maire et agriculteur. Comme beaucoup de ses confrères, il a entamé la saison des moissons, il y a quelques jours. 

Christophe Guerton fait partie des céréaliers. Il est installé à la ferme de la Porte, où il produit du blé de force, de l'orge de brasserie, du colza, mais aussi des carottes. 

De son côté, Virginie Legrand habite la commune. Elle travaille à 15 minutes d'ici, en tant que secrétaire de mairie, à Greneville-en-Beauce. Près de chez elle, une parcelle cultivée. Pour elle, rien de désagréable.

Les yeux qui démangent, la poussière qui vole...

C'est à peine si elle avait remarqué le début de la moisson. Elle ferme ses fenêtres et volets, surtout pour garder la fraîcheur à l'intérieur. de son domicile 

"Cette personne ne m'avertit pas forcément, mais on le voit œuvrer assez facilement. Mes enfants sont toujours contents de le voir", raconte-t-elle. Bien qu'ayant parfois les yeux qui démangent, en raison des allergies qu'ils connaissent bien, les enfants de Virginie Legrand sont ravis de voir la moisson débuter. 

Mieux, l'un d'eux, âgé de 9 ans, veut devenir agriculteur. Ici, on vit donc en harmonie avec cette activité agricole. "On n'est peut-être pas beaucoup impactés", reconnaît la jeune femme de 39 ans. 

Tout autour de sa commune, des champs de culture sont pourtant légion. "Je rentre ma voiture dans mon allée, mais dans la commune où je travaille, à Greneville-en-Beauce, cela n'est pas toujours le cas", explique-t-elle.

La circulation est parfois ralentie, les voitures peuvent venir à gêner le passage des engins. "On l'accepte, on a décidé d'habiter à la campagne après tout", résume la Loirétaine.

"Quand on prévient les gens, cela se passe plutôt bien"

Christophe Guerton est bien connu dans la région, en tant qu'élu et qu'agriculteur. Son exploitation figure parmi l'une des quelques dizaines de fermes de référence de la stratégie agroécologique de l'enseigne de restauration rapide Mc Donald's.

La farine faite à partir du blé local sert à préparer les pains des hamburgers de toute une nation de gourmands pressés, finalement. Voilà pour les présentations de Christophe Guerton. 

Lui parle de bon sens, quant au sujet des moissons et de ses quelques désagréments. "Comme pour des travaux ou du jardinage, quand on prévient les gens, cela se passe plutôt bien", relate-t-il. 

Il ne se souvient pas avoir déjà été interpellé par ses riverains. Il se montre vigilant et prévient ses voisins qu'il va récolter, quelques jours avant le passage de la moissonneuse-batteuse.

"J'ai les numéros de portable, j'en préviens un ou deux et je demande qu'ils avertissent les autres", indique l'agriculteur. Il concède, ceci dit, avoir des "collègues pris dans le feu de l'action" qui ne prennent pas cette peine, n'y pensant simplement pas.

Alors, finalement, on vous rappelle les quelques règles à suivre, pour éviter l'agacement. Fermez vos fenêtres et aérez en dehors de ces moments poussiéreux.

Circulez à faible allure, pour éviter de faire peur aux autres usagers, aux agriculteurs et aux riverains. "Je conseille aussi de bâcher les piscines et de rentrer le linge", ajoute Christophe Guerton.

Et puis, n'oubliez pas : la moisson signe le début de la belle saison, celle des barbecues et des doigts de pieds en éventail. Alors, prêts à vivre un été sous le soleil et à travers champs ?